vendredi 19 décembre 2014

The Equalizer

de Antoine "ça va chier" Fuqua avec Denzel Washington, Marton "Je ne suis pas le fils de Dennis Quaid" Csokas, Hit Girl, Bill "dans 2 scènes" Pullman...

Quand des méchants ruskof vont mettre une grosse dérouillée à sa copine, Denzel va perdre son sang froid. Alors, un autre russe encore plus méchant il va venir et ça va vraiment faire mal.

Pendant la première demi-heure d'exposition on s'interroge... On comprend bien que Denzel a un grain mais on est globalement dans une ambiance "je fais du bien à tout le monde, comme Amélie Poulain". Il y a bien quelques clichés (le passé mystérieux, le héros au grand cœur...) mais si l'on ne connait rien du flim, on se demande un peu où l'on va.

Et puis, arrive LA scène. Et on comprend qu'en effet, Denzel a un très gros grain, mais qu'il est très efficace quand il veut. On comprends également que le flim vient de verser dans la nawakerie décontractée et assumée, montant crescendo vers un final insensé, rejoignant au panthéon du nawak des scènes d'anthologie tel JCvD démastiquant du pingouin de 2m dans Sudden Death.

A noter également, le jeu au troisième degré de Denzel - il joue trop premier degré pour que ce soit crédible - et l'utilisation de certaines ellipses narratives qui enfoncent définitivement le clou "tout ça n'est pas vraiment sérieux".

C'est absolument vain, foncièrement idiot, totalement régressif. J'espère une suite.

vendredi 28 novembre 2014

Harry Brown

de Daniel Barber avec Michael Caine, David "The Strain" Bradley, Emily Mortimer, et plein d'autres excellents acteurs.

Harry vit dans une banlieue pourrie où la police n'a plus grand chose à dire. Son vieux pote va se faire dessouder par une bande de jeunes sauvageons, et c'est la goutte qui va mettre le feu aux poudres.

Je l'avais vu à sa sortie au cinéma en 2009, je viens de le revoir. C'est toujours aussi grandiose, mélange improbable du flim social anglais et du flim de genre.

Mise en place et caractérisation comme seuls les anglo-saxons en sont capables - en 5 minutes, sans quasi aucune parole, on sait qui est Harry et à quoi il est confronté et on sait déjà que ça va mal tourner  - ambiance lourde, montée crescendo du suspens, scènes d'anthologie - rien que la passage chez le dealer de flingues vaut la vision du flim - et bien entendu un Michael Caine impérial. Il n'y a vraiment pas grand chose à jeter.

Alors oui, c'est violent, c'est cru et comme dans tous les flims de vengeance, on n'échappe pas à certains clichés... Et bien entendu il y a un coté facho. Mais bon, c'est inhérent au genre. Reproche-t-on aux comédies musicales de contenir des chansons ? Ceci dit, Harry Brown n'est pas vraiment  un Deathwish glorificateur avec un Bronson à l'air goguenard.

A voir.

jeudi 27 novembre 2014

47 Ronin

de Carl Rinsch (cherchez pas, il n'a rien fait d'autre pour l'instant) avec Keanu Reeves et plein d'Asiat' que je ne connaissais pas.

A force de manigances et de sorcelleries pas gentilles, Machin prend la place de Bidule, qui n'a d'autre choix que de s'ouvrir le ventre en deux. Du coup, ses samouraïs ils vont devenir des ronin. Ils vont se venger.

J'en avais entendu du bien... pourtant, c'était mal parti:
- Ronin - qui n'a rien à voir, mais quand même -  avec De Niro m'avait laissé un très très mauvais souvenir,
- les films de kung-fu avec combat de sabres et de gros bâtons, ça me fatigue, surtout quand les doubleurs se sentent obligés de prendre des voix de souris de dessins-animés,
- Keanu Reeves parachuté dans une adaptation ricaine d'une légende japonaise...ça peut rebuter.

Au final c'est plutôt une bonne surprise. Bonne histoire, bonne mise en scène, photo splendide, quelques plans magnifiques... Certes ça manque un peu de sang pour un film médiéval où l'on se bat à coup de sabres, et l'affiche est une grosse menteuse, mais on ne va pas chipoter avec ce genre de détails.

vendredi 14 novembre 2014

Sin City: A Dame to Kill For

de Frank Miller et Robert Rodriguez avec Eva Green, Mickey Rourke (un peu), Jessica Alba (quasi pas), Powers Booth, Josh Brolin, Bruce Willis... En fait il y a plein de monde connu, mais en gros pour deux ou trois scènes. Un festival de caméo.

Plein de destins s'entrecroisent dans la ville du vice et beaucoup se font manipuler par la même gonzesse.

L'idée de base de ce truc m'échappe un peu. Pourquoi faire une suite 10 ans plus tard ? Car il s'agit vraiment d'une suite du moins partiellement : certaines intrigues du premier opus trouvent ici une conclusion. Vu qu'on n'a pas droit à un résumé... revoir le 1 avant celui ci est surement une bonne idée... Enfin, non, ce n'est pas une bonne idée mais on a pas le choix. Note: je n'aime pas Sin City. Mais bon en 10 ans, il peut s'en passer des choses.

Ne m'étant pas infligé une nouvelle vison du 1, je fais tout de mémoire et sans filet : il me semble que comme d'habitude on tombe dans la surenchère: (un peu) plus de gore, plus femmes à poil, plus de scénario... non, je déconne. Vu qu'on ne pouvait pas vraiment faire "moins de scénario", ça reste pareil. Ce qui est pareil aussi, ce sont le style, le ton, la narration... On ne change pas une équipe qui gagne.

Donc, en gros, si vous êtes fan du premier flim, vous allez adorer. Si, comme moi, vous trouvez que le style BD et la réalisation prétentieuse, ça va 5 minutes mais que ça fini par casser les noix... passez votre chemin.

On la voit mieux dans flim... mais faut voir le flim... Tout a un prix dans la vie.

vendredi 7 novembre 2014

Hercules

de Brett Ratner avec Dwayne "ne m'appelez plus The Rock" Johnson, John Hurt, Rufus Sewell, Joseph Fiennes...

Après ses 12 travaux, Hercules il s'ennuie, alors il loue ses gros bras pour faire le ménage. Et ça tombe bien, car le royaume de Thrace, dirigé par Lord Cotys, est convoité par un vilain et son armée de centaures.

Les trois derniers péplum que j'ai eu le déplaisir de voir (les deux Chocs des Titans, le remake de Conan) n'auguraient rien de bon pour cet Hercules. Mais voilà, il y a The Rock Dwayne Johnson dedans, alors bon, hop on y va.

Il ne faut pas s'attarder sur le scénario: l'intrigue principale est cousue de fil blanc, prévisible à mort et tient sur un quart de feuille A4. Ceci étant dit, ce flim est sympathique pour plusieurs raisons. La première est que, contrairement aux trois navets susmentionnés (ce n'est pas sale), il y a de l'humour, on ne se prend pas trop au sérieux. La deuxième est la façon dont la mythologie est... comment dire... démontée. Un peu à la manière - toute proportion gardée - dont Clint Eastwood recadrait les légendes de l'Ouest dans Unforgiven. On ne nous dit pas que tout ça c'est du bidon mais comment le bouche à oreille a pu magnifier les choses, les déformer. Ajoutons à cela que les seconds rôles sont tous excellents, surtout les compagnons d'Hercules et que les scènes de bastons sont particulièrement spectaculaires. Que demande le peuple ?

Alors oui, c'est très B, ça ne vole pas haut, mais c'est très sympathique.

vendredi 31 octobre 2014

Teenage Mutant Ninja Turtles

de Jonathan "Yesman" Liebesman avec Megan "ààààààààààààààààà poil" Fox, Will Arnet, William "Pas de surprise, je suis bien un méchant" Fichtner et aussi quatre gars qu'on verra jamais car on les a recouvert de CGI de tortue, ninja, adolescente, mutante.

Les TMNT - utilisons cet acronyme histoire de ne pas remplir trois écrans avec ce seul message - vivent cachés dans les égouts de New-York. S'ils doivent parfois intervenir afin de contrer les plans de l'affreux Shredder, c'est toujours avec beaucoup de discrétion. Pas de bol, April va les voir. Heureusement personne ne va la croire.

Soyons clair, le public cible, c'est le mâle de 12 à 14 ans max. L'histoire est simple, sans audace et prévisible. Le second degré - qu'on pourrait légitimement espérer dans un flim narrant les aventures de tortues mutantes ninjas entraînées au kung-fu par un rat parlant d'1m50 - est totalement absent. Il y a certes de la baston, mais peu de violence, évidemment rien de sexuel - surtout que bon, on voit mal Megan Fox et Donatello... Ce genre de dérive, avec des canards, c'était bon dans les années 80... bref, je m'égare - et une fin ouverte au-cas-où-celui-ci-marcherait-et-qu'on-voudrait-faire-un-2.

C'est pas mal foutu, totalement inoffensif et sans intérêt si l'on a plus de 16 ans.

mardi 28 octobre 2014

Gone Girl

de David Fincher avec Ben Affleck, Rosamund Pike, Neil Patrick Harris...

Quand Nick rentre chez lui ce soir là, il découvre des traces de lutte et son épouse s'est volatilisée. Du statut de "mari de la disparue" il va très vite passer au statut "d'assassin présumé". Et on en dira pas plus pour ne pas gâcher le suspens.

Ce film n'est pas loin d'être parfait à tout point de vue, que ce soit les acteurs, la narration, l'histoire, les nombreux thèmes abordés (pendant quelques secondes ou durant tout le flim), la réalisation... Y a pas à dire Ficher maîtrise tout ça impeccablement. Même Ben Affleck - qu'on a déjà vu cabotiner dans des naseries intersidérales - fait des merveilles.

Et pourtant... Je ne me suis pas ennuyé une seconde mais pour diverses raisons - que je ne peux évoquer sans spoiler le flim mais disons quand même qu'aucune n'est liée à un quelconque aspect moral  - je n'ai pas éprouvé la moindre empathie pour les personnages. Du coup, je me moque bien de ce qui pouvait leur arriver... Tout est vraiment impeccable dans ce flim, mais je m'en fous.

Ca vaut la peine le voir, je suis très content de l'avoir vu, mais je sais déjà que, contrairement à Ennemy ou Prisoners, je n'aurai probablement jamais l'envie de le revoir.

lundi 6 octobre 2014

Lucy

de Bul Caisson avec Scarlett Johanson, Morgan "Je tourne de tout, tant qu'on me paye" Freeman et d'autres mais on s'en fout.

Grace à du jus de schtroumpf cristallisé, Lucy va débloquer les 90% de son cerveau qu'elle n'utilise pas (ne voyez là aucun message machiste, genre une gourdasse va décoincer neuf neurones de plus, non, non, c'est le postulat - inexact - du film: nous n'utilisons pas 90% des capacités de notre cerveau). Et du coup elle va faire des choses fantastiques comme voir à travers les murs, dans les arbres, lire les pensées, voir par les yeux de plusieurs personnes qu'elle ne rencontrera jamais, et même voyager dans le temps... Ouais avec 100% t'es trop fort.

Comme d'habitude avec ce bon Bul : scénario bancal où l'on oublie les protagonistes en cours de route, nawakeries à tous les niveaux, caractérisation absente ou ridicule et dialogues idiots - à ce titre, les 5 premières (trop longues) minutes de blabla entre Lucy et le type - croisement de Bono et de Mickey Rourke dans The Expendables - sont magnifiques de nullitude. A utiliser dans les écoles de cinéma pour montrer ce qu'il ne faut surtout pas faire. Effrayant. Mais bon, tout ça, on le sait, on l'espère presque... presque, c'est la marque de fabrique de Bul.

Ce qui est magnifique dans ce flim et qui est à mourir de rire d'un bout à l'autre - je ne blague pas, c'est vraiment drôle, involontairement bien entendu -  c'est que Bul se prend pour rien moins que Stanley Kubrick (et je ne dis pas ça uniquement pour les premières images du film). J'ai ri mais ri... Entre les inserts d'images avec des animaux et les délires métaphysiques à deux cents... le film comique de 2014.

jeudi 2 octobre 2014

Locke

de Steven Knight avec Tom Hardy et d'autres gens qu'on ne voit pas.

C'est l'histoire d'un mec qui va tourner à droite au feu rouge, au lieu de tourner à gauche.

Si vous espériez voir un suspens claustro à la Phonebooth ou à la Buried sauce Speed, z'allez être déçus. Pas de grand méchant démiurge, pas de bombe qui explose si on roule trop lentement. Rien de tout ça. Juste un type qui a décidé de mettre de l'ordre dans sa vie... enfin de l'ordre... on nous montre...heu...non... bref, c'est surtout le désordre que ça va générer et comment il va essayer de tout gérer qui est le moteur du flim.

Ah oui, détail: tout se déroule dans un seul lieu: la bagnole du type, où il va passer de nombreux coups de fil car entre sa femme, ses gosses, son patron, son adjoint... Il en a des choses à régler.

Intéressant et pas uniquement pour le simple choix narratif particulier.

vendredi 26 septembre 2014

Transcendence

de Wally Pfister avec Johnny Depp, Rebecca Hall, Morgan "je cachetonne a donf tant que je peux le faire" Freeman...

Will il va mourir mais c'est un génie et il ne veut pas canner comme ça. Alors il va mettre tout son esprit, toute son intelligence dans un super nordinateur.

Premier bon point: les décors. Au nombre de 5 principalement: un désert plein de panneaux solaires, une salle à manger sombre mais hightech, une chambre d'hôpital hightech et deux couloirs avec des écrans hightech partout. On nous les montre tout le temps, cadrés de la même façon durant plus de 90 minutes. C'est très très pénible. Hightech, mais pénible.

Et puis il y a des scènes d'action... Non seulement on se demande un peu ce qu'elles viennent foutre là, mais en plus elles sont mal branlées à un point à peine imaginable. 

Même dans les détails c'est foireux: on nous montre des images filmées par un ado et c'est exactement le plan qu'on nous a balancé 5 minutes plutôt, filmé par une caméra de surveillance. J'pensais que ce genre de pratique avait disparu depuis les années 80. Faut croire que le réal, il est pas au courant.

Mais tout ça ce n'est pas le pire. Le pire c'est l'histoire...enfin histoire... un bien grand mot.

Monsieur, Monsieur, on a un problème !
Quoi ça, p'tit gars ?
Je ne retrouve pas le scénario Monsieur.
Tu ris ? On est à peine à la moitié du flim!
Non, Monsieur, impossible de remettre la main dessus. On fait quoi ?
Bordel... File moi ce bout de papier j'vais vite torcher un truc.

C'est la seule possibilité que j'ai trouvée pour expliquer le naufrage scénaristique de ce... de ça.

Ce qui est chouette aussi c'est la moralité du film: soit con et docile, renonce à toute volonté d'indépendance et tout ira bien. Rebelle-toi et ce sera la merde... que dis-je... La Grosse Merde.

Je vais laisser le mot de la fin à mon ami Alex qui a parfaitement résumé l'affaire en une formule imparable de concision et de limpidité: c'est de la merde.

jeudi 18 septembre 2014

The Amazing Spider Man 2

de Marc Webb (revoir le message au sujet du 1 pour la boutade hilarante faite sur le nom du réalisateur) avec comme d'habitude et Jamie Foxx.

Ca cause de quoi ? Je ne sais plus, j'ai voulu l'oublier. Je ne veux pas m'encombrer la tête avec ça. D'façon c'est comme dans les autres Spider Man, en moins bien.

Vous vous souvenez du premier Amazing Spider Man ? Non ? C'est bien. Moi oui, et je le regrette. Bref, dans le 1 il y avait toute une série de sous-intrigues laissées en plan. Et bien,sachez que la majorité ne sont pas conclues ni même poursuivies dans ce flim. Pourquoi ? Mais parce qu'il n'y a pas la place évidemment.

En effet, en plus de 2 heures de scènes d'action énormes mais chiantes comme un dimanche de pluie en novembre ou de scène de blabla sans queue ni tête, il n'y a déjà pas la place pour nous servir un bon grand méchant, alors vous pensez bien que les sous-intrigues, on s'en masse. 

Aaaaah le grand méchant, Jamie Foxx - déjà qu'il ne déborde pas de charisme mais en plus le scénariste lui sappe toute crédibilité: il devient super véner parce qu'on ne lui dit pas bonjour le matin.Waw... Toi là, tu veux pas me serrer la pogne ? Meurs !

Quand je pense qu'on va nous faire un trois, puis surement un reboot... Et que les gens iront les voir... Quand je pense qu'il suffirait que les gens arrêtent d'en acheter pour que ça se vende pas !

lundi 25 août 2014

The Expendables 3

de Patrick "non, je ne suis pas gros" Hughes avec... voir l'affiche juste à gauche !

Après avoir libéré un vieux pote, Barney et ses copains vont tomber sur un vieux collègue devenu ennemi qu'ils croyaient mort depuis longtemps.

Le 1 était fun, décontracté et sincère avec un scénar, certes simple, mais qui racontait quelque chose. Le 2 était nettement plus calculé, mais avec nettement moins de scénar, du coup sans être de la merde, ça manquait cruellement de fun. Avec le 3, les choses s'arrangent.

Sans atteindre le niveau du 1, l'histoire n'est plus totalement sacrifiée au profit des caméo, des répliques marrantes et des scènes d'action. Bon, faut pas non plus se leurrer, le scénario n'est qu'un prétexte pour balancer des grausses scènes d'action improbables - à la violence graphique revue à la baisse me semble-t-il - mais on ne s'emmerde pas et il y a quelques pépites - Antonio Banderas en tête.

En tant qu'amateur de plaisirs régressifs (non, ce n'est pas sale), voici un bon moyen de se faire plaisir.

mardi 15 juillet 2014

Arsène Lupin

de Jean-Paul Salomé avec Romain Duris, Kristin Scott Thomas, Pascal Grégory, Eva Green...

Arsène Lupin vie une folle passion avec une femme aussi mystérieuse que dangereuse. Vont-ils retrouver le trésor disparu des rois de France ? (La réponse est oui. Ne vous plaignez pas, je vous rends service)

Hier soir, désœuvré, je zappais mollement n'ayant rien de neuf à voir ni envie de revoir pour la 25 ème fois un bon petit Seagal ou Willis... Ouais, même The Last Boy Scout, j'avais pas envie. Bref, paf, je tombe sur ce flim. Mais qu'est ce que c'est ? Qu'est ce qui se passe ? Quoi, ça date de 2004 ? Arsène Lupin ?! Mais merde, j'aime bien moi ça Arsène Lupin! Hop, matons cela.

Monumentale erreur. C'est la pire bouse que j'ai vue depuis longtemps. Oui, bouse. Ce flim m'a volé plus de 2 heures de ma vie. Je le hais.

Hormis la reconstitutions de la fin de 19 ème, tout (Tout ? Tout !) est pourri: scénar sans queue ni tête, rebondissement idiots, dialogues ridicules de bêtise, scène de baston à se pisser dessus de rire... mais le pire, ce sont les acteurs. Romain Duris et Pascal Grégory en tête... Comment peut-on à se point se foutre du monde ? Non, mais c'est incroyable  hein. Il faut le voir pour le croire... Ne prenez pas cette dernière phrase au pied de la lettre. Oooh non, surtout pas !

C'est tellement mauvais à tous les niveaux - tout en ayant coûté une montagne de fric - que ça réussit l'exploit inimaginable de faire encore pire que le Vidocq de Pitof.

A mon avis, entre potes, bien saouls, ça doit être à mourir de rire, mais là, c'est bon, j'ai donné. Pas envie de courir le risque de me tromper.

lundi 14 juillet 2014

Dragons 2

de Dean DeBlois avec des gazillions de gens derrière leur ordinateur, mais personne au scénario.

Les héros du 1 ont vieilli et vont trouver d'autres dragons, un méchant pas bô, tout ça quoi.

- Les gars, Dragons nous a rapporté des drakkars de biftons, il faut faire une suite ! Qu'est-ce qu'on fait ?  
- On peut ajouter plein de poils dans les barbes et des écailles sur les dragons car on a 16 GB de mémoire en plus, Chef !  
- Ok, plus de poils, plus d'écailles et plus de vaguelettes sur la mer, important ça les vaguelettes ! Quoi d'autre ?  
- Les études de marché nous indiquent que les gens ont kiffé grave la chanson de Jonsi dans le générique de fin.  
- Ok, on rempile avec l'Islandais, cette fois ci dans le film et dans le générique ! Quoi d'autre ?  
- Disney, il refait des films avec des chansons, Chef !  
- Ok, nous aussi, paf, une chanson, un truc genre folklore, et ils dansent aussi. Les doubleurs se démerderont. Quoi d'autre ?  
- Les gens ils ont eu peur avec le gros dragon du 1, mais ils aimaient ça !  
- Ok, encore plus gros, avec des grosses défenses et on en met deux ce coup ci. Quoi d'autre ?  
- Les scènes quand le gamin y vole avec son dragon, ça marche à fond Chef.  
- Ok, plus de scènes avec le gamin qui vole. On va en faire une sorte de trip new-age ! Et sinon, coté scénar ?  
- Heu, il y a un méchant... et un autre, et il y a deux GROS dragons et... boarf.. on verra. Déjà avec tout ce qui précède on peut tenir au moins 70 minutes Chef !

Dragons 2 c'est ça: plein de trucs en plus, sur les points accessoires. Et coté histoire, rien, nada, du vide. A peine de quoi remplir 30 minutes. S-U-P-E-R !

Bon, je vais revoir le 1 pour la 15 ème fois, histoire d'oublier ce fiasco scénaristique.

vendredi 11 juillet 2014

The Grand Budapest Hotel

de Wes Anderson avec... z'avez qu'à regarder l'image ici en bas, y en a trop.

M. Gustave, le concierge de l'hotel Grand Budapest, aime les femmes d'un certain âge et elles le lui rendent bien. Trop bien même au goût des héritiers.

Hypothétiquement, vous pourriez rencontrer une personne qui vous dirait ceci à propos de ce flim: C'est assez dingue, mais si je devais citer un film qui me fait penser à Grand Budapest Hotel, ce serait... Amélie Poulain. Un univers graphique riche et chatoyant, souvent à la limite de l'onirisme, un rythme soutenu, des personnages caricaturaux. C'est clairement le type de film qui suscitera des avis tranchés. Après avoir accepté de rentrer dans l'univers, j'ai personnellement passé un bon moment en le regardant. Ceux qui auront plus de mal à accepter le caractère "artificiel" de l'univers proposé vont sans doute détester.

Ne vous laissez pas embobiner, abuser, tromper ! On vous ment !

Autant j'ai vu Amelie Poulin au cinéma avec plaisir, autant je n'ai jamais eu l'envie de le revoir. Ce flim ci, par contre, je le reverrai avec plaisir.

De plus, hormis l'aspect visuel décalé (ni similaire, ni identique, ils sont juste décalés tous les deux), il n'y a pas beaucoup de similitudes... Une sorte de Tintin des coeurs brisés tout en guimauve d'un coté, un ramassis de zinzins (du gérontophile au tueur complètement wako en passant par la Confrérie Secrète des Concierges d'Hôtel) de l'autre. Machin fait quelques plans comiques et abuse des filtres en post-prod, pendant que Wes construit des décors à la symétrie dangereuse de systématisme et ne fait que des mouvements de caméra à angle droit. Un fumiste prétentieux d'un coté, un génie loufdingue de l'autre.

Quoi ?  
Non, je n'aime pas J.P. Genet. Ca se voit ?

(Toute ressemblance avec des personnages ou des faits, existants ou ayant existés n'est peut-être pas tout à fait fortuite ;) )

Un putain de casting !

vendredi 4 juillet 2014

Godzilla (2014)

de Gareth Edwards avec des gens et des gros monst' (Des ? Des !).

Le nucléaire c'est mal. La Nature, elle aime pas ça, car ça déséquilibre l'équilibre. Alors, la Nature, elle va rééquilibrer tout ça, tout en finesse.

Si vous aviez aimé la purge de Roland Emmerich - jolis trucages, scénar de merde, sa seule bonne scène est piquée à Jurassic Park - ce flim n'est pas pour vous.

Si vous aimez les vieux Godzilla nippons, foncez, vous êtes le cœur de cible de ce métrage. Tout y est: la fable écolo, Godzilla au look old-school, le Japonais regardant le monst' en contre champ avec un air disant soit "Mais putain, qu'est-ce qu'on a foutu ?", soit "Mais putain, qu'est ce qu'on fout ?" voire "Mais putain, qu'est ce qu'on va foutre ?". On a même droit aux acteurs cadrés de façon typique (aux genoux) avec dans le fond la monst' détruisant la ville (et qu'on voit tout de suite que c'est une image projetée sur un écran). Clairement, ceci est un hommage à la Toho.

Ceci étant dit, il y a (au moins) une troisième catégorie de personnes: ceux comme moi qui vont trouver que tout ça c'est bien gentil, mais c'est casse-couille à mort. Que ça se prend bien trop sérieux sauf dans un cas de comique involontaire... utilisé deux fois.  Que oui, ça va, le Jap qui regarde au loin un truc hors champ, il est tracassé, pas besoin de nous le montrer encore et encore. Et que, bon, des monst' qui cassent des maquettes dans une fable écolo, c'est marrant 5 minutes, mais ça commence à bien suffire. Ils arrivent quand les robots géants ?

Pacific Rim : 1,  Godzilla : 0. Baffes au centre.

vendredi 27 juin 2014

Captain America: The Winter Soldier

des brother Russo (Non... Pas Renée Russo, Anthony et Joe) avec Chris Evans, Samuel L. Jackson, Scarlett Johansonn, Robert Redford, Stan "Je suis le roi des cameo" Lee, Anthony Mackie...

Des affreux pas jojos vont zinguer Nick Fury et faire croire que le Captain c'est qu'un sale traitre, tout ça pour devenir les maîtres du Monde (ce qui est sans intérêt, vu que je suis déjà le maître de l'Univers, enfin, soit...). Heureusement que Black Widow est là (Black Widow putain ça c'est du nom. Captain America c'est foutrement ringard, mais Black Widow... Ok, c'est convenu, nettement plus que White Widow, ou Green Widow, mais bon, ça claque !)

On ne peut pas dire que le scénar brille par ses trouvailles scénaristiques imprévisibles, surprenantes, jamais vues. Nick Furry est-il vraiment mort après 20 minutes ? Mais qui est le Grand Chef des méchants ? (Attendez je regarde le casting. Il me faut un type connu qui n'était pas dans l'épisode précédeant...). Mais qui est donc le Winter Soldier ? Et pourquoi on nous parle du pote du Captain qui a disparu en 1944 ? Que des questions angoissantes qui vont vous tarauder les nerfs durant tout le flim. Heureusement, à la fin, les gentils gagnent !

Ceci étant dit, je me moque, mais je me suis bien amusé. Nettement plus qu'avec la dernière mouture nawako-temporelle d' X-Men. Outre le fait que ça se prend un peu moins au sérieux, la violence est nettement moins édulcorée. Ca cogne, ça flingue, ça écrase et pas que des robots ou des extraterrestres... Mention spéciale à la baston dans l'ascenseur !

Pire, il y a même un scénar qui n'est pas complètement idiot et réussit à nous faire croire qu'il est cohérent. Il ne faut surement pas trop réfléchir à certains détails (au hasard: la clé usb cryptée de la mort que Black Widow elle te fout tout ça en l'air en 22 secondes), sinon tout ça s'effondre, mais ça tiendra bien le temps du métrage.

Mine de rien, tout ça à la fois dans un flim mainstream ricains de super héros... Je ne l'espérais plus. Fête !

Oui, oui, sur l'affiche on a enlevé son masque.
C'est dire le suspens existant autour de son identité.

mardi 17 juin 2014

X-Men: Days of Future Past

de Brian Singer avec des gens vus dans les X-Men précédents, les jeunes comme les vieux.

Wolveval - à moins que ce soit Serverine  je les confonds tous le temps - va voyager dans le temps afin d’empêcher Le Truc qui provoquera la fin des mutants et de toute l'humanité 40 ans plus tard.

A condition d'accepter la nonchalance du scénario en ce qui concerne la gestion du paradoxe temporel à la base même du flim et que ce même scénar utilise un fait passé sous silence durant *tous* les flim X-Men précédents alors qu'il est juste énorme, alors on peut regarder ce flim et l'oublier tout aussi vite tant il est sans intérêt.

C'est moins puant que X-Men: First Class et que les deux spin-of consacrés à Wolverine - d'façon, je vois pas comment faire pire - mais ça reste mou, édulcoré, prévisible, pas drôle... Voire ridicule: le docteur Trask avec son beau brushing et ses grosses lunettes... Ca ne le fait pas vraiment. Et si Jennifer Lawrence pouvait rester cantonnée à ses Hunger Games, ce serait bonheur.

Il serait temps qu'ils raccrochent et rangent tout ça au placard. Et merci de ne pas faire un reboot, c'est bon là.

jeudi 12 juin 2014

9 mois ferme

de Albert Dupontel, avec lui, Sandrine Kiberlain et plein d'autres.

Elle est juge d'instruction, bosse tout le temps, même le 24 décembre. Sauf que là, elle va boire un coup... et bardaf, c'est l'embardée.

La première partie du flim est assez classique. Un peu décalée, mais rien d'extravaguant...Enfin, si... mais par rapport à la seconde partie, c'est de la roupie de sansonnet. Quand Dupontel débarque dans son rôle de Bob Nolan... Ca part en vrille à grand coup de gore-cartoon et de caméo improbables: Terry Gilliam, Jan Kounen,, Yolande Morreau...

Ceci dit, il y a une vraie histoire et certaines scènes sont vraiment drôles. De plus, Dupontel à la bonne idée de ne pas tirer sur la corde: 1h22 de délire, c'est juste ce qu'il faut.

vendredi 6 juin 2014

Edge of Tomorrow

De Doug « ma filmo fait peur parfois » Liman avec Tom Cruise,  Emily Blunt, Bill « J’ai joué dans Aliens » Paxton…

Cage – le responsable de la com’ de l’armée américaine – se retrouve contraint de débarquer sur les plages de Normandie afin de repousser une invasion extraterrestre. Assez vite il va se faire zinguer et…  se réveille 24 heures plus tôt. C’est reparti pour un tour.

Ce flim est donc un mélange improbable de Starship Troopers – pour le coté « ET baveux vs bons soldats » - et Un jour sans fin d’Harold Ramis – pour le coté… tout le reste en fait ;)

Ca peut paraître bancal dit comme ça, mais ça fonctionne assez bien. Il faut dire que le scénariste – Christopher McQuarrie,  auteur de Usual Suspects, Jack Reacher… - s’y connait en scénarios roublards, et manipulateurs et surtout, il a la bonne idée de réfréner son coté démiurge, laissant de la place pour que son histoire et ses personnages se développent. Par contre, il n’évite pas le dramatiquement banal : les aliens fonctionnent comme une ruche. Tue la reine et tu gagnes

Tout n’est pas parfait : la première demi-heure de mise en place m’a paru un peu longuette et le postulat même du flim génère une certaine répétition. Heureusement, il y a de l’humour, le montage a l’intelligence de couper quand il le faut -du coup, on évite l’ennui – et les effets spéciaux sont évidemment parfaits. J’ai un problème avec les 5 dernières minutes, mais qu’importe, elle ne réussissent pas à gâcher le flim.

Bref, vu le postulat de base, et la présence de Tom Cruise j’étais un peu inquiet mais au final c’est une très bonne surprise.

(revenez demain pour voir la légende de cette image)

lundi 26 mai 2014

Non-Stop

de Jaume Collet-Serra avec Liam Neeson, Julianne Moore... et des autres gens, beaucoup car ils sont 150 dans cet avion, sans compter le personnel naviguant.

Un Air Marshal - c'est un flic incognito dans un avion, et même si on dit "marshal", il vient sans son cheval - qui est fatalement un peu alcolo, un peu traumatisé, un peu dépressif mais gentil, reçoit des menaces durant le vol: c'est $150 myons, ou une personne meurt toutes les 20 minutes.

Plus qu'un flim d'action, il s'agit plutôt d'un bon suspens mené très intelligemment par des scénaristes roublards. Scénaristes qui relèvent brillamment le défi de situer 99% de leur histoire dans un avion, sans trop de répétitions ni de longueurs. Il y a bien l'une ou l'autre faiblesse - le personnage de Julian Moore réussit le double exploit d'être inutile et inachevé -mais on ne s'ennuie pas une seconde.

Cerise sur le gâteau, il y a quelques scène de baston très bien foutues. Ainsi, la première dans les chiottes de l'avion... on a du mal à comprendre où ils ont mis la caméra ;)

C'est B, c'est avec Liam. Youpie !

jeudi 8 mai 2014

Robocop (2014)

de José Padiha avec Joel Kinnaman, Gary Oldman, Michael Keaton, Jackie Earle Haley (LE Rorschach), Samuel L. Jackson...

L'OCP veut convaincre les américains qu'utiliser des robots est LA solution aux problèmes de criminalité, sauf que les ricains, ils ne veulent pas qu'une machine puisse décider seule de tuer du bonhomme, il faut que ce soit un humain qu'il le fasse.

Comme c'est devenu l'habitude à Hollywood, on reprend un classique, on modernise les effets spéciaux, on simplifie l'intrigue, on coupe dans les sous-intrigues et on édulcore tout: violence, propos, sexe, drogue et rock'n roll. Terminé les scènes avec de la coke et les putes, fini de voir des impacts de balles qui font très mal... Bonjour les gunfights contre des robots - un exercice - et le démasticage d'humains vu en infra-rouge (on ne voit donc rien). On relègue même au second plan ce qui était le moteur principal de l'histoire originelle, à savoir la vengeance de Murphy envers ses bourreaux - ici de vulgaires poseurs de bombe - et on expédie tout ça en deux scènes même pas réjouissantes. Par contre on nous ajoute le personnage de Samuel L. Jackson... Qui évoque peut-être quelque chose aux Américain mais à moi, que dalle. On ajoute aussi, une bonne scène de propagande avec plein de méchants arabes barbus refusant la paix apportée par les troupes des Défenseurs du Monde Libre... Et on fini d'enfoncer le clou avec le femme et le fils de Murphy, car bon, ce pauvre robot, on ne peut quand même l'abandonner, ce serait trop cruel. Ouais, ouais....

Non, ce qui enfonce vraiment le clou, c'est la suppression des Directives au profit de bracelets à la con. Une scène au début, une scène à la fin... et de toute façon, ils sont inutiles... Ah bravo !

Je dois quand même avouer qu'une chose m'a surpris au niveau de la forme, et a même réussi à me mettre très mal à l'aise: la scène du démontage. Je n'ai d'ailleurs pas bien compris ce que ça venait faire au milieu de tout ça tant elle est en décalage complet avec le reste du flim. Une scène, 2h de film, à vous de voir si ça vaut la peine...

Donc, voilà, je ressors mon vieux 45 tours: c'était mieux avant. Vive le flim de Verhoeven. Celui-ci, zou à la poubelle.

(Merci à Kritzzz pour son tag, très à propos)

Version 1987 - en vrai, l'acteur était incapable de monter dans la voiture à cause du costume.

mardi 6 mai 2014

I, Frankenstein

de Stuart "avant je faisais des scénarios, ceci est mon second flim" Beattie avec Aaron Eckhart, Bill Nighy et plein d'autres qui avaient certainement des montagnes de factures à payer.

Les démons de la 666 ème armée des Enfers se maravent la tronche depuis des siècles avec les Gargouilles, dernier rempart des Forces du Bien. Depuis presque deux siècles, les démons cherchent à mettre la main sur le monstre créé par Frankenstein. En effet quoi de plus intéressant qu'un être vivant, sans âme ?

L'aspect totalement nawakesque de l'entreprise pourrait nous faire croire à un flim décontracté façon Van Helsing de Stephen Sommers (qui n'était déjà pas une merveille exempte de défaut, hein, ne me faites pas dire...). Hélas on est très loin du compte, l'aspect extrêmement sérieux du bidule y est certainement pour quelque chose. J'ai d'ailleurs du mal à comprendre comment on peut à la fois pondre un scénario pareil et vouloir le faire sérieusement. Alors du coup, toutes les invraisemblances, incohérences et autres trous dans le scénar finissent par agacer plutôt qu'amuser.

Il y a quand même une bonne nouvelle: ça ne dure que 1h30.

jeudi 10 avril 2014

Snowpiercer

de Joon-ho Bong avec Chris Evans, Tilda Swinton, Jamie Bell, John Hurt, Ed Harris...

En voulant régler les problèmes du réchauffement climatique, tout ce que les scientifiques ont réussi à faire, c'est de déclencher une nouvelle ère glaciaire. Les derniers survivants de l'humanité sont réfugiés dans un énorme train qui ne s'arrête jamais.

Tiré d'une bd débutée dans les années 80, le flim est bien entendu une allégorie sur la société humaine, le rapport entre les classes sociales, tout ça sur un fond post-apo très classique. Le problème c'est que vouloir résumer plus de 15 ans de bd en 2h, c'est impossible.

Oui il y a de l'action, on ne s'emmerde pas vraiment... mais même en acceptant le coté symbolique de l'histoire, difficile de ne pas tiquer sur l'incohérence de certains points: le train qu'on nous dit énorme ne parait constitué que d'une vingtaine de wagons, il ne semble pas y avoir de quoi maintenir en vie plusieurs milliers de personnes (ni même la place pour les héberger), et personne n'est là pour défendre le conducteur ou les nantis, passé un certain point, vraiment ? Autre point délicat: un des deux nœuds de l'histoire. Il révulsait peut-être en 1985, mais maintenant, c'est bêtement l'actualité ou presque. Du coup on se dit "Tout ça pour ça ma bonne dame ?".

L'adaptation de la bd aurait probablement mérité d'être étalée sur plusieurs heures, histoire de prendre le temps de construire un univers si ce n'est plus crédible, au moins plus cohérent avec son postulat de base. Prendre son temps aurait également permis de mettre en évidence le gigantisme du convoi, la difficulté qu'il y a à remonter en tête du train... Là, on a l'impression de voir un best-of de la bd: le wagon de queue, l'école, la cuisine, la loco... 

Bien fait, mais il aurait fallu un omnibus plutôt qu'un express.

Le p'tit train s'en va dans la montagne, le p'tit train s'en va de bon matin

mardi 1 avril 2014

Hunger Games: Catching Fire

de Francis Lawrence avec tous ceux présents dans le un, sauf les ceux qui sont morts.

Après leur magnifique victoire dans le flim précédant, Katniss et Peeta entament une tournée promo.

Autant le 1 m'avait copieusement cassé les bonbons avec son scénario sans queue ni tête bourré jusque là d’invraisemblances faisant presque - faut quand même pas trop déconner: presque - passer le scénar de Prométhéus pour un monument de cohérence, ses scènes de baston mollassonnes, sa romance à deux balles même si elle nous laissait penser que des scènes de triolisme étaient une chose envisageable sur le long terme, son design à vômir, ses acteurs aussi expressifs qu'un Steven Seagal botoxé, ses frilosités narratives n'osant pas assumer son message politique au delà de l'ébauche, bref le 1 quoi... Autant celui ci m'a réjouit, amusé, passionné durant ses quasi 2h30.

Oui, 2h30 de pur bonheur visuel - comme quoi il en fallait pas grand chose pour transformer la bouse en or, de trouvailles scénaristiques à la fois géniales, inventives, risquées, magnifiquement mises en images par un réalisateur inspiré sachant filmer des acteurs ayant trouvé le ton juste et qui insufflent un coté épique totalement inattendu dans ce genre de production destinée à la masse bêlante et nachophage ne sachant pas comment mettre son smartphone sur mute durant la projection...

Et que dire du cliffhanger final avec ce plan serré sur une actrice convaincue qui fait passer tant de rage, de tristesse et de détermination, tout ça dans un seul regard... Oui que dire ? Et bien que tout ça c'est de la merde. C'est encore plus chiant, idiot et mal branlé que le premier. Oui, c'est possible. Et c'est bien là le seul réel exploit de cette purge: faire pire que le précédant.

Il suffira d'une étincelle, D'un mot d'amour pour, Allumer le feu !

mardi 25 mars 2014

Knights of Badassdom

de Joe Lynch avec Peter Dinklage, Sean Cook, Ryan Kwanten...

Lors d'un live, un magicien va invoquer involontairement une vraie succube. A table !

Ce flim est resté longtemps rangé sur une étagère avant d'être enfin diffusé. Après l'avoir vu, je me demande s'il n'aurait pas du y rester sur l'étagère.

Ok, ça démarre pas mal : la mise en place des personnages est efficace, il y a de l'humour bien geek, on se moque un peu des amateurs de live (ce qui n'est pas difficile), mais la première demi-heure passée, tout ça tourne rapidement en rond,  et de sérieux problèmes de rythmes apparaissent.

Il est probable que le (re)montage du film y soit pour quelque chose car il est assez évident que des scènes bien gores et l'un ou l'autre plans nichons ont été coupés, mais même du coté de l'histoire, ce n'est vraiment pas terrible. La moitié du flim se limitant à des rencontres fortuites et mortelles entre la succube et ses victimes, pendant que les héros courent à un peu partout dans les bois sans que l'on sache trop pourquoi. Vu que ce n'est ni gore, ni sexy... c'est chiant.

Le monstre final et le dénouement finissent d'enfoncer le clou. Je ne sais pas ce qui est le plus ridicule: la bête en latex ou la formule magique... mais punaise, que c'est mauvais.

Cela aurait pu être une sorte d'Evil Dead 2 moderne - à la fois gore, fun et sexy- c'est juste un navet sans intérêt.

dimanche 2 mars 2014

Odd Thomas

de Stephen Sommers avec Anton Yelchin, Addisson Timlin, Leonor Varela, encore plein d'autres que je ne connais pas et... Willem Dafoe !

Thomas voit les morts, mais pas seulement. Il sent que quelque chose de terrible va arriver dans son bled tranquille. Il ne se trompe pas.

Après être passé de séries B ultra décontractées sans trop de tune - Deep Rising, The Mummy - mais qui ont engrangé des montagnes de flouse, à des séries B  moins décontractées mais bourrées de fric - Van Helsing, G.I. Joe (le un, un chef-d’œuvre)  qui, en gros, ont également amassé des brouettes de biftons, ce bon Stephen est de retour avec une production nettement plus modeste.

Plein de trucs dans ce film m'ont fait penser à Frighteners: le personnage principal et son pouvoir évidemment, mais également le look des spectateurs ainsi que l'ambiance générale du flim. Ceci dit, ce n'est jamais du plagia, ni  un hommage appuyé, juste de plaisantes similitudes.

En 100 minutes, on a droit à une bonne histoire, avec une bonne tension qui monte crescendo et bien entendu quelques scènes légèrement gores - Sommers adore ça, on le sait depuis longtemps. Pas le flim du siècle mais de quoi passer une bonne soirée.

jeudi 13 février 2014

About Time

de Richard "J'ai écrit les scénarios de Quatre mariages et un enterrement, Notting Hill, Bridget Jones..." Curtis avec Domhnall Gleeson, Rachel McAdams, Bill Nighy...

Tim fête ses 21 ans et apprend de son père, que comme tout autre homme de la famille, il peut se déplacer dans le temps par la seule force de sa volonté. Une seule contrainte: c'est uniquement parmi ses propres souvenirs, sa propre vie qu'il peut voyager.

Le scénario dans son ensemble et certaines scènes en particulier font bien entendu penser au génial Un jour sans fin avec Bill Murray mais en réalité les deux métrages sont assez éloignés l'un de l'autre. Malgré son prétexte fantastique, il s'agit plus du chronique familiale, un rien décalée. Pas de gros gag, pas de "Phil ?Phiiiiil ??? Phil Connors !?", pas de marmotte. C'est plus subtil, plus léger, plus inoffensif...

Quoi ?
C'est anglais donc c'est chiant ?
Mais non, enfin ! Mais oui c'est anglais et ça dure peut-être 20 minutes de trop.

C'est anglais, c'est léger, ce n'est pas génialissime mais on passe un bon moment.

vendredi 7 février 2014

Thor: The Dark World

de Alan Taylor (après vérif, il apparaît qu'il a réalisé plein d'épisodes dans plein de séries assez chouettes, de Oz à Games of Throne) avec les mêmes que dans le un et des nouveaux.

Les méchants thordus de services, ce coup-ci des Dark Elves à l'oeil thorve, se réveillent de leur thorpeur millénaire car la fiancée de Tor a mis la main là où il ne vaut mieux pas mettre les pieds. Entre eux (les Dark Elves hein, pas les pieds de Nathalie Portman) et Asgard, le thorchon brûle depuis l'aube des temps. Heureusement que Tor est là pour foutre une thorgnole à tous ces gros vilains.

Le premier opus des aventures du héros au thorse bombé m'avait laissé aussi indifférent qu'une thortilla froide. Faut dire que le scénar était plutôt mal thorché  - on ne se sentait pas vraiment concerné par le sort réservé aux différents protagonistes - et la réalisation était thorpillée par un design d'Asgard qui piquait les yeux. 

Ici ça va mieux pour diverses raisons. Même si la bouse visuelle qu'est Asgard est toujours là, le scénar un peu bateau reste compréhensible. Loki est vraiment excellent... Et puis... On aurait dû avoir la puce à l'oreille assez vite quand on voit Stellan Skarsgård tout nu à Stonehenge... Je ne sais pas ce qu'ils ont pris - du népalais thorsadé surement - mais il y a un second degré très réjouissant surtout dans la deuxième partie du flim (Tor qui accroche son marteau au portemanteau... j'avoue, j'ai ri). Du coup, j'ai (presque) passé un bon moment alors que le premier opus avait été une thorture sans nom.

Donc voilà, ça ne vole pas bien haut, mais quitte à voir un Tor, autant voir celui ci.

mardi 4 février 2014

Ender's Game

de Gavin Hood (moi non plus je ne sais pas qui c'est) avec Asa Butterfield, Indiana Jones, Viola Davis, Gandhi...

Cinquante ans après avoir repoussé une invasion extraterrestre, la Terre est sur le pied de guerre pour botter à nouveau le cul aux aliens pas bô qui fourbissent leur armes à nos frontières.

Je n'ai pas lu la trilogie dont est tirée ce flim (d'façon, lire ça sert à rien et j'ai pas le temps. Déjà que je n'ai pas fini un quarantième Pratchett, la bio de Jean Sarrus, Dome tome 1... alors bon... Voilà !) ni la nouvelle de Heinlein dont est tiré Starship Trooper. Je me contente donc des flims,  et comme dire... Il n'y a pas un procès en cours ?

Hormis le fait qu'Ender éprouve une forte empathie pour ses ennemis en général et les alien en particulier alors que Johny Rico, lui, il veut juste crever tous ces gros scarabées de merde  que trouve-t-on dans Ender's Game: une société totalitaire qui envoie ses enfants combattre des aliens insectoïdes vaguement psychic sur leur propre planète sous couvert de prétextes douteux. Ouais, on est pas loin du chef d'oeuvre tout en légèreté de Verhoeven. D'ailleurs à y regarder de plus prêt, le personnage de Ender me fait quand même un peu penser à celui de Carl Jenkins, le psy de Startship Troopers.

Mais faisons fi de cela. Après tout, ces similitudes concentrées sur les 2 heures du long métrage, sont peut-être juste le fruit des scénaristes fainéants sur les bords. Le flim est comment ? Bin, heu... Entre des parents tout marris que leur 3eme gamin soit également jeté de l'armée mais qui la scène d'après refusent qu'il y retourne et les pas beaux qui font rien qu'à martyriser Ender mais qui va finir par leur casser la gl à tous, surtout à lui là, le petit tout moche, il ne reste pas grand chose, et ce n'est pas les combats en apesanteur qui vont sauver le bazar. D'autant plus que des alien, dans ce premier - et probablement dernier vu la catastrophe au box office - volet de la trilogie, il n'y en a quasi pas.

Globalement j'ai trouvé ça chiant, prévisible (le coup du pilote kamikaze... mais quelle surprise !) et au final foutrement dispensable.

samedi 25 janvier 2014

Gravity

de Alfonso Cuarón avec Sandra Bullock, George Whatelse, la Voix d'Ed Harris et des putains de trucages de ouf guedin !

Suite à un accident bête - une pluie de déchets d'un satellite qui a trouvé malin d'exploser comme ça paf ! - deux astronautes vont faire de leur mieux pour rejoindre une station spatiale avant que leurs réserves d'oxygène ne soient épuisées. 

C'est bien cette histoire, mais il ne faut pas se leurrer : le scénario n'est qu'un prétexte, il sert la soupe à un véritable tour de force de mise en scène, et de débauche de technologie pour nous fournir des plans de ouf. 

Le plus beau c'est que la prouesse technologique est certes omniprésente mais se fait oublier au point que certains ont vraiment cru que tout ça avait été réellement tourné dans l'espace (véridique !). La suite de longs plans séquences est juste époustouflante. Je n'ai jamais vu ça. C'est irracontable, il faut le voir pour le croire, et en 3d. Car, oui, pour une fois la 3d n'est pas un gadget, au point qu'elle file parfois le vertige. 

Voilà probablement là le seul point noir du flim: il faut le voir au cinéma, en 3d... ou avoir un projo 3d chez soi avec une installe sonore qui suit. Bref, c'est au cinoche ou pas du tout. 

Impressionnant !

jeudi 16 janvier 2014

The Wolf of Wall Street

de Martin Scorsese avec Leonardo DiCaprio, Jonah Hill, Rob Reiner et PLEIN d’autres dans des rôles parfois minuscules. Ca va de Mattheuw McConaughey à Jean Dujardin en passant par Joanna Lumley (oui, Purdey ou Pastsy ça dépend de quoi qu’on cause).

Le film retrace l’histoire vraie d’un trader de Wall Street dans les années 80.

J’ai clairement l’impression que Scorcese a voulu renouer avec ses grandes fresques précédentes tel que Casino ou Goodfellas. Bien que le flim soit très bien foutu, bourré d’humour, je ne suis pas certain qu’il y arrive entièrement.

D'une part car durant les 3 heures que dure le flim, même si on ne s’ennuie pas un seconde, à force de voir des scènes avec de la coke, des scènes de baise, des scènes avec de la coke et de la baise ou encore des scènes avec de la baise et de la coke… on a l'impression de tourner un peu en rond, impression que je n'ai jamais ressentie avec les fresques, mafieuses ou non, de Scorcese.

D'autre part, et c'est déjà un peu plus gênant... Comment dire ? Dans Casino et Goodfellas, à défaut d'être sympathiques, les personnages étaient flamboyants, fascinants, parfois hystériques et insupportables mais ils terminaient alors massacrés à la batte dans un champs de maïs. Ici, les quelques protagonistes principaux ne provoquent aucune forme d'empathie, de sympathie, ni même de pitié. Pire, vu qu'on n'est pas dans un flim de mafia, aucun ne terminera violemment sa carrière. Et c'est vraiment très très dommage, surtout pour le personnage incarné par Johan Hill...

Mais je le répète; on ne s'ennuie pas une seconde, certaines scènes sont à pleurer de rire (la scène qui commence et se termine avec la Lamborghini blanche a failli m'avoir) et Scorcese, à plus de 70 balais, reste un narrateur incroyablement survolté. A voir !

Elle ne porte pas de culotte...

vendredi 10 janvier 2014

Rush

de Ron "j'ai toujours le même tête que dans Happy Days mais en plus vieux" Howard avec Thor, Daniel Brühl et d'autres dont je n'ai pas retenu le nom mais ils sont biens... Ah si, il y a l'actrice qui joue Irène Adler dans Elementary, Natalie Dormer. On ne le voit pas beaucoup, mais on la voit bien ;)

Le flim retrace la rivalité entre deux pilotes de course durant les années 70: James Hunt et Niki Lauda. L'un est une sorte de dandy fêtard qui prend son pied en frôlant la mort, mais il adore ça car il emballe les gonzesses à la pelle et l'autre un minutieux maniaque imbu et limite sociopathe.

Ceci n'est pas un flim avec des bagnoles même si l'on y voit quelques courses. Il n'est pas non plus nécessaire d'avoir suivit le championnat de F1 à la fin des années 70 pour passer un bon moment... Même si certaines images (la vision d'une Tyrrell 6 roues) , certains noms (Mario Andretti et sa Lotus) joueront leur rôle de madeleine de Proust.

La reconstitution de l'époque est juste effrayante d'authenticité. Tout y est: les bagnoles, les fringues, les habitudes de zinzin (la moitié des gens dans le stands fument comme des pompiers). Il doit clairement y avoir des images de synthèse, mais il est impossible de les déceler parmi les autres. Techniquement c'est hallucinant. Ce qui est splendide, c'est que tout cette techno n'est pas juste là pour combler les vides du scénario (oui, une sorte de contre-pied total à Gravity).

Ca dure plus de 2h00 et on ne s'emmerde pas une seconde tant l'histoire est passionnante. A voir !