jeudi 10 avril 2014

Snowpiercer

de Joon-ho Bong avec Chris Evans, Tilda Swinton, Jamie Bell, John Hurt, Ed Harris...

En voulant régler les problèmes du réchauffement climatique, tout ce que les scientifiques ont réussi à faire, c'est de déclencher une nouvelle ère glaciaire. Les derniers survivants de l'humanité sont réfugiés dans un énorme train qui ne s'arrête jamais.

Tiré d'une bd débutée dans les années 80, le flim est bien entendu une allégorie sur la société humaine, le rapport entre les classes sociales, tout ça sur un fond post-apo très classique. Le problème c'est que vouloir résumer plus de 15 ans de bd en 2h, c'est impossible.

Oui il y a de l'action, on ne s'emmerde pas vraiment... mais même en acceptant le coté symbolique de l'histoire, difficile de ne pas tiquer sur l'incohérence de certains points: le train qu'on nous dit énorme ne parait constitué que d'une vingtaine de wagons, il ne semble pas y avoir de quoi maintenir en vie plusieurs milliers de personnes (ni même la place pour les héberger), et personne n'est là pour défendre le conducteur ou les nantis, passé un certain point, vraiment ? Autre point délicat: un des deux nœuds de l'histoire. Il révulsait peut-être en 1985, mais maintenant, c'est bêtement l'actualité ou presque. Du coup on se dit "Tout ça pour ça ma bonne dame ?".

L'adaptation de la bd aurait probablement mérité d'être étalée sur plusieurs heures, histoire de prendre le temps de construire un univers si ce n'est plus crédible, au moins plus cohérent avec son postulat de base. Prendre son temps aurait également permis de mettre en évidence le gigantisme du convoi, la difficulté qu'il y a à remonter en tête du train... Là, on a l'impression de voir un best-of de la bd: le wagon de queue, l'école, la cuisine, la loco... 

Bien fait, mais il aurait fallu un omnibus plutôt qu'un express.

Le p'tit train s'en va dans la montagne, le p'tit train s'en va de bon matin

mardi 1 avril 2014

Hunger Games: Catching Fire

de Francis Lawrence avec tous ceux présents dans le un, sauf les ceux qui sont morts.

Après leur magnifique victoire dans le flim précédant, Katniss et Peeta entament une tournée promo.

Autant le 1 m'avait copieusement cassé les bonbons avec son scénario sans queue ni tête bourré jusque là d’invraisemblances faisant presque - faut quand même pas trop déconner: presque - passer le scénar de Prométhéus pour un monument de cohérence, ses scènes de baston mollassonnes, sa romance à deux balles même si elle nous laissait penser que des scènes de triolisme étaient une chose envisageable sur le long terme, son design à vômir, ses acteurs aussi expressifs qu'un Steven Seagal botoxé, ses frilosités narratives n'osant pas assumer son message politique au delà de l'ébauche, bref le 1 quoi... Autant celui ci m'a réjouit, amusé, passionné durant ses quasi 2h30.

Oui, 2h30 de pur bonheur visuel - comme quoi il en fallait pas grand chose pour transformer la bouse en or, de trouvailles scénaristiques à la fois géniales, inventives, risquées, magnifiquement mises en images par un réalisateur inspiré sachant filmer des acteurs ayant trouvé le ton juste et qui insufflent un coté épique totalement inattendu dans ce genre de production destinée à la masse bêlante et nachophage ne sachant pas comment mettre son smartphone sur mute durant la projection...

Et que dire du cliffhanger final avec ce plan serré sur une actrice convaincue qui fait passer tant de rage, de tristesse et de détermination, tout ça dans un seul regard... Oui que dire ? Et bien que tout ça c'est de la merde. C'est encore plus chiant, idiot et mal branlé que le premier. Oui, c'est possible. Et c'est bien là le seul réel exploit de cette purge: faire pire que le précédant.

Il suffira d'une étincelle, D'un mot d'amour pour, Allumer le feu !