vendredi 28 novembre 2014

Harry Brown

de Daniel Barber avec Michael Caine, David "The Strain" Bradley, Emily Mortimer, et plein d'autres excellents acteurs.

Harry vit dans une banlieue pourrie où la police n'a plus grand chose à dire. Son vieux pote va se faire dessouder par une bande de jeunes sauvageons, et c'est la goutte qui va mettre le feu aux poudres.

Je l'avais vu à sa sortie au cinéma en 2009, je viens de le revoir. C'est toujours aussi grandiose, mélange improbable du flim social anglais et du flim de genre.

Mise en place et caractérisation comme seuls les anglo-saxons en sont capables - en 5 minutes, sans quasi aucune parole, on sait qui est Harry et à quoi il est confronté et on sait déjà que ça va mal tourner  - ambiance lourde, montée crescendo du suspens, scènes d'anthologie - rien que la passage chez le dealer de flingues vaut la vision du flim - et bien entendu un Michael Caine impérial. Il n'y a vraiment pas grand chose à jeter.

Alors oui, c'est violent, c'est cru et comme dans tous les flims de vengeance, on n'échappe pas à certains clichés... Et bien entendu il y a un coté facho. Mais bon, c'est inhérent au genre. Reproche-t-on aux comédies musicales de contenir des chansons ? Ceci dit, Harry Brown n'est pas vraiment  un Deathwish glorificateur avec un Bronson à l'air goguenard.

A voir.

jeudi 27 novembre 2014

47 Ronin

de Carl Rinsch (cherchez pas, il n'a rien fait d'autre pour l'instant) avec Keanu Reeves et plein d'Asiat' que je ne connaissais pas.

A force de manigances et de sorcelleries pas gentilles, Machin prend la place de Bidule, qui n'a d'autre choix que de s'ouvrir le ventre en deux. Du coup, ses samouraïs ils vont devenir des ronin. Ils vont se venger.

J'en avais entendu du bien... pourtant, c'était mal parti:
- Ronin - qui n'a rien à voir, mais quand même -  avec De Niro m'avait laissé un très très mauvais souvenir,
- les films de kung-fu avec combat de sabres et de gros bâtons, ça me fatigue, surtout quand les doubleurs se sentent obligés de prendre des voix de souris de dessins-animés,
- Keanu Reeves parachuté dans une adaptation ricaine d'une légende japonaise...ça peut rebuter.

Au final c'est plutôt une bonne surprise. Bonne histoire, bonne mise en scène, photo splendide, quelques plans magnifiques... Certes ça manque un peu de sang pour un film médiéval où l'on se bat à coup de sabres, et l'affiche est une grosse menteuse, mais on ne va pas chipoter avec ce genre de détails.

vendredi 14 novembre 2014

Sin City: A Dame to Kill For

de Frank Miller et Robert Rodriguez avec Eva Green, Mickey Rourke (un peu), Jessica Alba (quasi pas), Powers Booth, Josh Brolin, Bruce Willis... En fait il y a plein de monde connu, mais en gros pour deux ou trois scènes. Un festival de caméo.

Plein de destins s'entrecroisent dans la ville du vice et beaucoup se font manipuler par la même gonzesse.

L'idée de base de ce truc m'échappe un peu. Pourquoi faire une suite 10 ans plus tard ? Car il s'agit vraiment d'une suite du moins partiellement : certaines intrigues du premier opus trouvent ici une conclusion. Vu qu'on n'a pas droit à un résumé... revoir le 1 avant celui ci est surement une bonne idée... Enfin, non, ce n'est pas une bonne idée mais on a pas le choix. Note: je n'aime pas Sin City. Mais bon en 10 ans, il peut s'en passer des choses.

Ne m'étant pas infligé une nouvelle vison du 1, je fais tout de mémoire et sans filet : il me semble que comme d'habitude on tombe dans la surenchère: (un peu) plus de gore, plus femmes à poil, plus de scénario... non, je déconne. Vu qu'on ne pouvait pas vraiment faire "moins de scénario", ça reste pareil. Ce qui est pareil aussi, ce sont le style, le ton, la narration... On ne change pas une équipe qui gagne.

Donc, en gros, si vous êtes fan du premier flim, vous allez adorer. Si, comme moi, vous trouvez que le style BD et la réalisation prétentieuse, ça va 5 minutes mais que ça fini par casser les noix... passez votre chemin.

On la voit mieux dans flim... mais faut voir le flim... Tout a un prix dans la vie.

vendredi 7 novembre 2014

Hercules

de Brett Ratner avec Dwayne "ne m'appelez plus The Rock" Johnson, John Hurt, Rufus Sewell, Joseph Fiennes...

Après ses 12 travaux, Hercules il s'ennuie, alors il loue ses gros bras pour faire le ménage. Et ça tombe bien, car le royaume de Thrace, dirigé par Lord Cotys, est convoité par un vilain et son armée de centaures.

Les trois derniers péplum que j'ai eu le déplaisir de voir (les deux Chocs des Titans, le remake de Conan) n'auguraient rien de bon pour cet Hercules. Mais voilà, il y a The Rock Dwayne Johnson dedans, alors bon, hop on y va.

Il ne faut pas s'attarder sur le scénario: l'intrigue principale est cousue de fil blanc, prévisible à mort et tient sur un quart de feuille A4. Ceci étant dit, ce flim est sympathique pour plusieurs raisons. La première est que, contrairement aux trois navets susmentionnés (ce n'est pas sale), il y a de l'humour, on ne se prend pas trop au sérieux. La deuxième est la façon dont la mythologie est... comment dire... démontée. Un peu à la manière - toute proportion gardée - dont Clint Eastwood recadrait les légendes de l'Ouest dans Unforgiven. On ne nous dit pas que tout ça c'est du bidon mais comment le bouche à oreille a pu magnifier les choses, les déformer. Ajoutons à cela que les seconds rôles sont tous excellents, surtout les compagnons d'Hercules et que les scènes de bastons sont particulièrement spectaculaires. Que demande le peuple ?

Alors oui, c'est très B, ça ne vole pas haut, mais c'est très sympathique.