samedi 28 avril 2012

The Descendants

de Alexander "Sideways" Payne, avec George, Roberts Forster... des autres que je connais pas... mais bravo au type qui joue le copain de la fille ainée... Il est parfait !

La femme de George fait du bateau, un gros, qui va vite, mais bardaf, c'est l'accident.  Résultat, elle est est dans un coma irréversible. George va essayer de reprendre contact avec ses deux filles tout en gérant une opération immobilière délicate.

J'sais pas quoi dire. Ce n'est pas vraiment un drame, ni vraiment un comédie - j'ai pourtant ri aux larmes trois fois, dont une à cause d'une simple phrase. Ce n'est pas larmoyant mais il n'y a pas de happy-end miraculeux idiot. J'ai bien aimé George, mais je ne comprends pas pourquoi il a été nominé aux Oscars pour ça... Une chose est certaine, je ne me suis pas emmerdé en le regardant.

A mon avis, c'est le genre de flim où, on se dit ouai, boarf ou alors c'est pas génial mais ça vaut la peine, en fonction de son humeur du jour, ou de l'âge du capitaine...

dimanche 15 avril 2012

Let the Right One In

de Tomas Alfredson avec Kåre Hedebrant, Lina Leandersson, Per Ragnar, Bjorn, Knutt, Sven...

Je laisse la parole à mon camarade Joufrait (non, tu ne recevras aucun droit d'auteur, inutile de réclamer), je partage son avis et je n'ai pas besoin de l'écrire moi même:

Dans les années 70-80, Oskar est un gamin décalé et mal considéré (un nerd en somme) et il le vit très mal. Il sait que tôt ou tard il pourra se venger de ceux qui se moquent de lui et il va petit à petit mettre cela en place mais surtout grâce à Eli, une gamine de son age (en apparence) étant semble-t-il tout aussi asociale que lui. Sauf que Eli - en fait un vampire de plus de 200 ans dans un corps d'enfant - va donner un ton bien sanglant à la revanche d'Oskar.
 
Film suédois sur les vampires. oui ok encore les vampires mais j'ai trouvé celui-ci bien plus intéressant que pas mal de trucs récents sur le sujet. Il fut primé à différents festivals dont 1er prix du jury au BIFFF 2009.

Fan de Twilight et autres niaiseries vampiriques du genre , passez votre chemin.
Le mythe du vampire est ici repris avec subtilité dans une ambiance sombre et un retour à la mélancolie et noirceur du genre comme Stoker pouvait le faire à son époque.

Une vision au style renouvelé, mélange de joie et d'amertume vue au travers de jeunes personnages qui redonnent un véritable second souffle à un mythe trop usé par tant de blockbusters édulcorés, à caractère émo ou pop culture à 2 francs six sous comme on a eu l'occasion d'en bouffer ces derniers temps.

vendredi 13 avril 2012

Southland Tales

de Richard "Donnie Darko" Kelly aussi connu sous le nom Richard "J'ai claqué des myons de $ et maintenant plus personne ne me filera de la tune pour un autre flim" Kelly avec Dwayne "The Rock" Johnson (qui ne fait pas de catch), Sarah Michelle Gelard (en porn-star avec un business plan), Sean William Scott (échappé d'American Pie), Christophe Lambert (en trafiquant d'armes vendeur de glace), Vizzini, Zelda "Poltergeist et Anguish" Rubinstein... et des tonnes d'autres qui ne devaient pas tous bien savoir dans quoi ils tournaient.

Le flim, réalisé en 2006, se déroule en 2008 après une attaque nucléaire au Texas et est globalement... Impossible à résumer. D'une part car la narration part dans tous les sens (montage non chronologique et épileptique , dialogues + voix off + multi informations à l'écran simultanément sinon ce ne serait pas drôle) et d'autre part car le scénario est un grand mélange foutrak sur fond de crise pétrolière, de manipulation politique, de super NSA, de star amnésique, avec des acteurs qui sur-jouent, tous et un peu de comédie musical, un peu... tout ça avec de la SF et du mystico-religieux de comptoir... Et n'oublions pas Vizzini et sa clique gothiquo-victorienne ainsi que le Saint Suaire du Turin dans le dos (lire "do", pas "dosse") de The Rock... Oui, oui, y a même ça.

Pour vous donner une idée, disons que c'est une sorte de vague croisement entre Strange Days (le fond) et Starship Trooper (une partie de la forme), sans alien belliqueux mais avec beaucoup plus de drogue dans les narines de plein de monde (les producteurs ? Le scénariste/réalisateur ? Le monteur ? La drogue étant la seule explication rationnelle que j'ai trouvée pour expliquer ce que j'ai vu à l'écran). Je n'ai jamais vu un machin qui ressemblait à ça. Pendant au moins la 1ere heure, je me suis demandé ce que je regardais... Je ne sais pas si je dois trouver ça simplement génial ou si c'est du total nawak traversé de quelques fulgurances géniales.

Je vous le recommande, mais il serait peut être bon d'avoir la VF plutôt que la VO histoire de bien suivre tout ce qui se passe. Il faudra être bien reposé pour le voir...le subir serait plus exact mais on va encore dire que je ne donne pas envie, si j'écris ça ;)

Cette affiche résume assez bien le contenu du flim - oui, c'est le foutoir.

mardi 10 avril 2012

Ravenous

de Antonia Bird avec Guy Pierce, Robert Carlyle, David Arquette, Jeremy Davies, Jeffrey Jones, Neal McDonough...

Au milieu du 19eme siècle, le lâche John Boyd  s'empare seul et à l'insu de son plein gré, d'un fort ennemi. Pour le récompenser son supérieur le mute au fin-fond de la Californie, dans un poste avancé accueillant divers rebuts de l'armée. Lorsque Colquhoun, à moitié mourant, rejoint le fort et raconte sa terrible histoire, une poignée d'hommes partent sauver les derniers survivants d'un groupe de voyageurs, décimé par un zinzin cannibale.

Ok, dit comme ça, ça ne fait pas envie,  le cannibalisme n'est pas exactement le sujet le plus glam au monde. Ceci dit il ne s'agit pas non plus d'un simple flim de tueur frappé de la cafetière ayant décidé de se faire un sandwich avec ses victimes. Simple atrocité cinématographique pour certains - alors qu'il n'y a aucune scène gore - variation sur le thème du vampirisme pour d'autres, on aurait là une œuvre ouvertement gay à en croire les plus motivés.

Si on regarde l'objet d'un peu plus près, on y trouve:
- Un casting de fou, 
- Un scénario roublard qui fout la pétoche,
- Des décors naturels incroyables,
- Une réalisation impeccable,
- Une œuvre assumant jusqu'au bout son sujet, 
- Une bande originale composée par Michael Nyman et Damon Albarn... Envoutante, délirante, époustouflante.

Ce flim méritait-il de se faire conspuer par la critique et mépriser par le public? Absolument pas!

A découvrir ou à revoir d'urgence !!

Bravo, voilà une affiche qui donne envie...

mardi 3 avril 2012

Le Frelon Vert

de Michel Gondry, avec Seth Rogen, Jay Chou, Cameron Diaz, Christoph "Je suis génial même dans les pires merdes" Waltz, Edward James Olmos (Yaaazaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa)

Heu... ouh la la... J'sais plus. Y a un gentil patachon, frimeur et faignant, un aide de camp bricoleur, maître en arts martiaux et un méchant avec un gros pistolet. Pour le reste... J'sais plus. Ah oui, c'est les gentils qui gagnent !

1. Seth Rogen est à baffer du début à la fin,
2. L'acteur qui joue Kato est sympathique mais n'a pas le quart du dixième du charisme de Jet Li,
3. Christoph Waltz est encore une fois parfait,
4. sur les 2 heures que dure le flim, il faut vraiment s'accrocher durant les 75 premières minutes,
5. Après 75 minutes de scènes mollassonnes et presque soporifiques (telement c'est convenu et déjà vu 1000 fois),  le flim verse dans les scènes des bastons improbables mais d'une rare violence où même les deux héros tirent dans le tas et n'hésitent pas à exécuter les méchants sans autre forme de procès. Y a même un peu de gore. Ces 35 dernières minutes sauvent selon moi le flim du naufrage total comme l'est, par exemple, Iron Man 2 (qui est un naufrage total, hein, il n'est pas sauvé par ses 35 dernières minutes lui).

Bref, c'est pas la fête du slip, mais c'est moins pire que Green Lantern.

(Z'allez me dire: Hé ho, 75+35 = 110, ça fait pas deux heures de flim ça, bouffon ! Et le générique mon p'tit gars, tu crois qu'il dure combien de temps ?)

lundi 2 avril 2012

Tintin et le secret de La Licorne

de Steven Spielberg, avec des vrais acteurs qu'on voit jamais, mais il y a le Terrible Pirate Roberts. Ouai, je sais, c'est dingue.

(non, il n'y a pas de résumé)

Graphiquement, techniquement, c'est époustouflant. Il est probable que dans 10 ans on trouvera ça moche à périr, mais pour l'instant, c'est ce qui se fait de mieux. Pour peu que l'on accepte l'aspect graphique... Probablement le seul point en phase avec la bd.

Le scénario, par contre, je ne comprends pas ce qu'ils ont voulu faire. L'histoire du flim s'inspire - on ne peut pas dire plus que ça - de trois épisodes: Le crabe aux pinces d'or, Le secret de La Licorne et Le trésor de Rackham le Rouge. Plus exactement, des morceaux de chacune de ces histoires sont récupérés afin de créer une histoire originale. 

On reprend donc l'épisode du Karaboudjan et une partie de la traversée du désert du 1er, la (toute) fin du troisième et une bonne partie du second.... En changeant plein de trucs, sans que j'arrive à comprendre pourquoi ils ont voulu changer. Fatalement, en piquant des morceaux à gauche et à droite, le résultat peut tendre vers le foutrak total. Et en effet, de ce coté là, c'est gagné, c'est Le Foutoir.

D'un coté on simplifie, on résume, on élague - le flim fait moins de 2h Coco, on a trois bouquins à exploiter, vas-y coupe tout ça. On abandonne donc complètement des personnages et les pans entiers de l'histoire s'y rapportant (exit les frères Loiseau)... Et de l'autre on rajoute des détails, des filiations, on crée un Grand Méchant... Ces choix scénaristiques obligent à ajouter des scènes de transition et des dialogues hors propos, histoire de boucher les trous... Trous qui n'existent que par la volonté de les créer. L'histoire de base avait au moins le mérite d'être complète et cohérente, ici le scénar s'enfonce tout seul dans le nawak.

D'un coté on fait un flim avec de l'action échevelée et avec une bonne dose de violence, absentes de la bd, mais on y ajoute des gags encore plus navrants que ceux qu'Hergé avait créés.

Par exemple, un exemple: la scène dans la cabine de l'équipage assoupi. On y trouve des personnages qui pourraient tous figurer dans un flim d'horreur d'origine serbe, mais toute la scène est filmée comme un gros gag: les marins sont bringueballés de gauche à droite tel des pantins, sans jamais  se réveiller (le pire reste pourtant à venir. Je dis bravo au malade mental qui a eu l'idée de faire roter Haddock dans le réservoir de l'avion)... Notons qu'avant d'entrer dans cette pièce, le bateau ne tanguait pas. Il ne tanguera plus une fois la scène finie. Quand il tangue, c'est juste assez pour faire rouler les objets sur la table mais, ils ne tomberont jamais car le bateau repart dans le sens contraire, pile-poil au bon moment. On se croirait revenu à la bonne époque des gags bien drôles de Minority Report. Punaise, Steven, arrête ! Tu ne sais pas faire les scènes drôles, alors laisse tomber bordel. Assume le coté sérieux jusqu'au bout, ce sera 100 fois meilleur.

Le coup de grâce c'est la fin. On le sent d’ailleurs venir: quand Tintin récupère les 3 parchemins 15 minutes avant la fin, on sait que le reste va être expédié encore plus vite que le Kessel Run. Heureusement, une porte, titanesque, est laissée ouverte pour une suite... Qui devrait donc reprendre l'histoire abordée dans Le trésor de Rackham le Rouge... mais dont on nous montre la fin dans cet épisode. Nul doute que les scénaristes vont se surpasser, pour notre plus grand malheur.

Bref, je ne comprends pas. Fallait-il vraiment expliquer comment Tintin et Haddock se rencontrent ? Fallait-il vraiment le faire comme ça ? Était-il vraiment nécessaire de modifier à ce point le scénario original ?

Quant est-il si l'on ne connaît pas, ou que l'on feint de ne pas connaître, l'histoire originale ? Selon moi il reste un scénario décousu et mal équilibré - très sérieux par certains aspects mais avec des gags énooooooooormes - un zinzin assoiffé de vengeance d'un coté et deux flics ineptes de l'autre, un scénario touffu mais expédié à la va vite car on perd un temps fou durant plein de scènes inutiles ou trop longues... Bref, rien de terrible.

Dispensable, oubliable... Sauf techniquement.