vendredi 27 janvier 2012

Crank

de Mark Neveldine et Brian Taylor avec Jason Tatanne et d'autres... futures victimes

Chev Chelios - ouai y a pas à dire, c'est un nom super glam - est un tueur... enfin, je crois, j'sais plus, j'veux oublier c'machin... Et on va lui injecter un truc, ouai, voilà, ça c'est certain. A cause de ce truc, si son niveau d'adrénaline tombe en dessous d'un certain seuil, paf, il canne. Le voilà parti à 100 à l'heure pour casser la gueule des responsables et trouver un antidote.

Ce flim est aux flims d'action ce qu'
- une bombe atomique est à la frappe chirurgicale,
- un plat de patates avec du lard gras cuits dans du saindoux est aux régimes basse-calories,
- un flim de pron allemand, avec des nains tatoués à l'érection cyclopéenne, des capotes de crin, et des basketteuses haltérophiles russes, est aux publicités pour gel douche avec gonzesse à oilp.

Ce truc n'arrête pas une seconde, pas un seul instant de répit. Vu, qu'en plus, les auteurs en rajoutent des tonnes du coté du bon goût, de la légèreté, et des punch line foireuses avec un peu de gore ici ou là... C'est à la fois ultra-fun et à la limite du supportable.

Vu que ça a eu du succès, il y a un 2, avec les mêmes, et il reprend là où le premier s'était violemment arrêté. Et c'est encore pire.

J'ai passé l'âge de ces conneries (et vous aussi si vous savez d'où vient cette réplique ;) ).

mercredi 25 janvier 2012

The Girl with the Dragon Tattoo

de David Fincher avec Daniel Craig, Rooney Mara, Christopher Plummer, Stellan Skarsgård, Robin Wright... Tous impeccables !

Adaptation américaine du premier bouquin de la trilogie Millénium.

Coté fond, rien ne change, c'est fatalement la même histoire ultra-convenue et un poil foutage de gueule dans le traitement de ses (sous) intrigues. Il faut vraiment n'avoir jamais lu ou vu le moindre Agatha Christie ou Simenon pour trouver ça bien fait.

Coté forme, pour notre plus grand bonheur, Fincher et le scénariste Steven Zaillan transcendent le caca de base et arrivent à (presque) faire de l'or. Avec Fincher on est évidemment très loin du style Derrick nordique de la première adaptation. Rien que pour ça, le flim vaut la peine d'être vu. Je trouve toujours l'histoire aussi mauvaise, mais elle est compréhensible même pour ceux n'ayant pas lu le bouquin de Larson. De ce point de vue là, le montage, la réalisation et l'adaptation accomplissent un vrai miracle. Résultat: on ne s'ennuie pas durant les 2h40 (oui, deux heures quarante minutes) que dure le flim.

Paradoxalement, cette adaptation américaine est plus fidèle que la version suédoise, réintroduisant certaines sous-intrigues laissées de coté dans l'adaptation précédente. Entre autres retours: la fille de Blomkvist ainsi que le chat - pour son plus grand malheur ;) Ces différents rajouts donnent un peu plus d'épaisseur aux personnages, surtout à Blomkvist qui, il faut le dire, n'était pas bien servi par l'acteur Michael Nyqvist aussi charismatique qu'une image Panini chiffonnée. Le dénouement diffère quelque peu du bouquin... mais vu que c'était déjà complètement artificiel dans le livre, ce n'est pas forcément une mauvaise idée... Sauf que c'est expédié en deux phrases: pif-paf c'est comme ça, passons à autre chose. Bah. Disons que c'est un détail sans importance.

Bref, ce n'est pas ennuyeux, c'est bien fait et il pourrait même y avoir du suspens pour ceux ne connaissant pas l'histoire. Yabon !

mardi 24 janvier 2012

The Three Musketeers

de Paul W.S. Anderson avec Milla Jovovitch et Orlando Bloom, les autres, j'les connais pas... Ah si, il y a le génialissime Christoph Waltz

D'Artagnan, veut devenir un mousquetaire comme son papa. Il part vers Paris et.... Eh ho, basta, tout le monde connait l'histoire.

J'aime bien Paul W.S. Anderson, ouai comme Simon Wincer, mais pas pour les mêmes flims évidemment. Ce bon Paul a mis,entre autres, en boîte Soldier (avec Kurt Russel), Event Horizon - qui fout bien la pétoche pendant la Nuit du Fantastique, mais ailleurs non et dont la musique est grandiose - Death Race (avec Jason Tatanne). Bon, il a aussi fait Alien vs Predator - une bouse immonde. Il devait surement être malade pendant ce tournage là. Bref, un gars avec du potentiel.

Le voilà donc aux commandes d'une version 2011, en 3D (ouai, ça fait peur) du classique d'Alexandre Dumas (père), avec un casting constitué essentiellement de beaux gosses et de gonzesses à 2 gr de l'anorexie. 

Coté scénario, c'est étonnamment proche du bouquin - on reprend le personnage de Planchet, Jussac, Rochefort, le pitch y est - mais on y ajoute une bonne dose d'idiotie et une (très) très grosse louche de n'importe quoi... mais alors là, vraiment n'importe quoi. On est à deux doigt du steam punk par moment. C'est audacieux.

C'est foutrak ? A mort... mais ça marche. Aussi ridicule que ça puisse être, je ne me suis pas emmerdé une seconde. Bref, je n'en attendais rien, et ce fut une bonne surprise.

dimanche 22 janvier 2012

Le chat potté

de Chris Miller avec... des voix de stars internationales en anglais et Virginie Efira en français.

Le chat veut s'emparer des haricots magiques pour aller piquer l'or dans le château du géant.

Shrek - qui est déjà quelques crans en dessous des productions de Pixar - plus ça va, moins ça va. Faut dire que le phénomène de surprise n'y est plus et que du coté du scénario c'est un peu plus nase à chaque fois. Ici c'est donc un spin-off de Shrek... Rien que le concept fait rêver.

Le scénario est donc... grosso-modo, non pas inexistant, mais bâclé. Coté humour ça ne vole pas bien haut et à part un ou deux gags, rien n'est destiné aux adultes accompagnants. Faut dire que contrairement à Shrek, le flim ne joue jamais avec les codes et les personnages du compte de fée. Il n'y a donc aucun second degré, hormis quelques comportements du héros qui feront sourire tout propriétaire de chat.

Mais il y a pire. Le pire c'est l'un des personnages principaux. Là où les auteurs ont eu l'excellente idée de créer un personnage féminin - la voix de Salma Hayek en VO, Virgine Efira en français...- se sentant probablement obligés de renforcer le lien avec Shrek, ils nous balancent Humpty Dumpty en méchant de l'histoire. Humpty qui ?

Dans le genre personnage in-exportable - en dehors des pays anglo-saxons - on a rarement fait mieux. Sa présence semblant justifiée uniquement pour permettre de faire des blagues pourries avec le trésor présent dans la demeure du géant. Ce personnage m'a foutu mal à l'aise à chacune de ses apparitions à l'écran. Un vrai cauchemar. Pourquoi diable n'avoir pas créé de toute pièce un nouveau protagoniste, à l'image de la chatte voleuse, qui se serait inséré dans l'histoire plus naturellement ?

Ma fille a ri, mais je sais déjà qu'elle ne me demandera pas le dvd. C'est un signe.

Cette affiche en prime, car elle est meilleure que le flim.

vendredi 20 janvier 2012

The Phantom

de Simon Wincer avec Billy Zane, Kristy Swanson, Treat Williams...

Xander Drax - un nom de méchant comme on n'ose plus en faire, du même calibre que Zaroff ou Morbius et "non" ce ne semble pas être le papa ou le tonton de Hugo Drax - veut rassembler trois crânes antiques. Ils devraient lui conférer un pouvoir immense et il pourra dominer le Monde. Le Phantom est là, et il veille au grain.

J'aime bien Simon Wincer, pas parce qu'il a fait Fry Willy ou Operation Dumbo Drop, mais parce qu'il a réalisé Harlequin - un flim de fou avec un type étrange qui guérit la leucémie et coupe un doigt d'une vieille en plein repas - Quigley Down Under avec l'immense Alan Rickman (et on me dit qu'il y aurait aussi Tom Selleck dans un petit rôle) et un chef d’œuvre absolu et définitif de la série b nawak: Harley Davidson and the Marlboro Man avec Don Johnson, et Mickey Rourke.

Sauf que là... Y a dû y avoir un paquet de blé dépensé, ça c'est sûr, un bon paquet probablement, mais il y a des soucis, trop de soucis: scénario mal foutu, manque de rythme, costume du héros, fidèle mais atroce, et ... Billy Zane.

Punaise, Billy Zane. A coté de lui, Steven Seagal est prof à l'Actor Studio, et Chuck Norris nominé perpétuel aux Oscars.

C'est dommage, il y avait surement moyen de faire un truc sympa, quelque part entre Indiana Jones et un flim de Super Héros, mais là, c'est juste une naserie.

dimanche 15 janvier 2012

In Time

de Andrew Niccol avec Justin "J'aurai dû faire acteur plus tôt au lieu de vous casser les oreilles dans un boys-band" Timberlake, Cylian Murphy, Amanda Seyfried...

Dans le futur, l'argent sera remplacé par le temps qu'il reste à vivre à chacun. Les riches seront centenaires pendant que les autres trimeront comme des ânes afin de gagner juste assez pour tenir jusqu'au lendemain. Heureusement, Robin des Bois est là.

Le postula de base est tout simplement génial. Une telle idée dans les mains du scénariste de Truman Show qui passera également à la réalisation avec Gattaca, S1m0ne et Lord of War  - ouai le gars a un sacré tableau de chasse - ne peut que donner quelque chose de génial... Bin non.

Autant l'idée de base est génial, autant le traitement qui en est fait est nase. Là où un chef d’œuvre visionnaire comme Truman Show arrivait à nous distraire agréablement tout en prophétisant la dérive du mercantilisme audiovisuel exploitant le voyeur qui sommeil dans chaque spectateur lobotomisé mais consommateur, ici on a juste droit à un flim d'action mal branlé au scénar incapable d'exploiter son génial pitch de base. 

Un beau gâchis.

samedi 14 janvier 2012

Contagion

de Steven Soderbergh avec Matt Deamon, Laurence Fishburn, Jude Law, Gwynett Parltrop, Marrion Cotillons, Kate Winslet...

Il y a plein de gens qui toussent et qui meurent. Est-ce le SRAS ? Est-ce le H1N1 ? Non, non, c'est encore pire. F34R !

Sur la forme - qui ne révolutionne pas grand chose - il n'y a rien à dire, c'est nickel, ultra classique, mais nickel. Soderbergh est doué, les acteurs impeccables et il y a suffisamment de pognon investi dans l'affaire pour se permettre de faire des décors crédibles - soit en vrai soit tout sur ordinateur, allez savoir ma bonne dame, à notre époque tout est possible...

Sur le fond, je suis plus dubitatif. Sur un décor de flim catastrophe, Soderbergh brasse une foultitude de sujets sans jamais en exploiter un complètement: la puissance d'internet, la désinformation qu'on y trouve et la manière dont on y exploite la crédulité des gens, le sensationnalisme de la télé avide de scoop, la manipulation faite par les sociétés pharmaceutiques, l'opportunisme des fonds d'investissement, les choix faits au nom de l'argent plutôt que de la santé... A force de courir 10 lièvres à la fois, on n'en attrape aucun. 

Ce n'est pas déplaisant à regarder, on ne s'embête pas, mais c'est un peu trop sérieux pour un flim catastrophe et trop dispersé pour en faire un pamphlet  crédible. Ouai, je sais, je suis un pisse-vinaigre... Je m'attendais à mieux de la part de Soderbergh. J'aurais dû me souvenir qu'il a aussi fait Ocean 12 et 13.

Ceci dit il y a quand même un point qui m'énerve copieusement. Soderbergh n'est pas un con, c'est même tout le contraire. En regardant ses flims une chose est certaine: rien n'est laissé au hasard. Chaque élément de l'histoire, chaque plan, la musique... Tout est pensé, évalué, voulu. J'aimerais donc savoir pourquoi il insiste tant et à plusieurs reprises pour nous faire comprendre que c'est par la femme adultère que le malheur arrive... D'autant plus que le fait qu'elle trompe son mari ne vient rien foutre dans cette histoire.

dimanche 8 janvier 2012

The Lovely Bones

de Peter Jackson avec Marc Walberg, Susan Sarandon, Rachel Weiz, Saoirse "J'ai toujours presque toutes les voyelles dans mon prénom, na !" Ronan (rhooo oui)...

Une jeune fille se fait zinguer par le barge de service. Depuis les limbes, elle va assister à ce qu'il advient de sa famille... et de son assassin.

Après la trilogie casse-couilles des anneaux et le flim avec le gros singe casse-couilles (au total, laaaaaaaaaargement plus de 8h d'aventure sans une seule minute de suspens, un record), ce bon Peter revient à quelque chose de plus simple, avec moins d'effets spéciaux.. mais toujours fantastique.

Bonne histoire, bons acteurs et actrices, une bonne réalisation pas tape l'oeil mais efficace... Et Peter nous casse encore les couilles en faisant un film de plus de 2h là où 100 minutes auraient laaaaaaaaaaargement suffit.

mercredi 4 janvier 2012

Real Steel

de Shawn Levy avec Hugh Jackman, Dakota Goyo, Evangeline Lilly...

En 2020 ce ne sont plus des humains qui se foutent sur la tronche durant les matchs de boxe mais des robots de 500 kg.

Ce bon Shawn a déjà réalisé quelques chef-d'oeuvres: un Pink Panther avec Steeve Martin (et Jean Renno !), La nuit au musée et sa suite...J'avais donc un peu peur de regarder ce flim... Peur mais envie car l'idée de voir des robots se taper dessus m'a toujours excité. Plus les robots sont grands mieux c'est, et s'ils peuvent casser des immeubles c'est encore mieux... Bon, c'est pas le cas ici, je ferai avec.

Le scénar est ultra-prévisible, c'est bourré de bons sentiments, de rédemption à deux balles, il y a même quelques longueurs et au moins une sous-intrigue inutile... mais... c'est le panard intégral. En effet, malgré tous ces défauts, je ne me suis pas ennuyé une seconde.

Les trucages sont excellents et arrivent à nous faire croire que oui, il y a vraiment des robots qui se tapent dessus comme des sourds. La réalisation n'est pas exceptionnelle - elle ne révolutionne pas la façon de filmer un combat de boxe - mais fait son boulot efficacement. Que demander de plus sachant que les acteurs sont ok (hormis la russe... qui n'est là que pour son physique) et que la musique de Danny Elfman est excellente ?

Bref, dans le genre flim familial (ou presque...c'est fort violent par moment... mais ce sont des robots ^^), vite vu et vite oublié, c'est impeccable.

La fin laisse une porte ouverte énorme pour une suite... qui serait déjà prévue pour 2014. Pas étonnant, il sont bien partis pour pouvoir faire au moins 6 épisodes.


mardi 3 janvier 2012

2012

de Roland Emmerich avec John Cusack, Amanda Peet, Christopher Platt, Danny Glover, Woody Arrelson...

En 2012, des éruptions solaires vont bouleverser la croûte terrestre. Aie, aie, aie !

L'année commence en force avec cette belle bouse dont le seul intérêt est son titre fort à propos (moi, opportuniste ? Nooooooon !).

Trucages impressionnants au service d'un scénario pathétique à l'idéologie puante, sans parler de sa haute crédibilité: à quoi bon donner ou prendre de l'argent la veille de la fin du monde ? C'est pour avoir une réserve de papier toilette cool as fuck

Bien entendu tout ça est bourré de clichés et de répliques comiques qui laissent pantois. La meilleure étant sans contestation possible celle du pilote russe disant à son avion (avec un gros accent évidemment, c'est comme ça qu'on sait qu'il est russe: il a un gros accent): Lift your big ass for Sasha! (je jure que je ne confonds pas avec un flim de pron moscovite).

Dans le genre fin du monde nawakesque, il vaut mieux se taper The Core. C'est totalement idiot dans le fond, mais appréciable dans la forme.