vendredi 8 décembre 2017

Kingsman: The Golden Circle

de Matthew Vaughn avec Taron Egerton, Edward Holcroft, Mark Strong... Julian Moore.

La Grande Méchante de service élimine sèchement toute l'organisation Kingsman. Toute ? Non ! Deux irréductibles agents résistent encore et toujours, Ils prouvent qu'ils existent, refusent ce monde égoïste. Ils vont trouver une aide inespérée auprès de leurs homologues américains, les Statesman.

Après un premier épisode plutôt réjouissant et vu la quantité de pognon amassée, il était inévitable qu'une suite se mette en place. Youpie. Non.

Comme c'est trop souvent le cas ce  beau projet se prend les pieds dans le tapis. Difficile de dire ce qui ne va pas, c'est plutôt une somme de petits machins qui font que l'ensemble ne prend pas: une méchante moins intéressante, pas de scène réellement folle, peu de cohérence dans un scénario qui ne sert en définitive qu'à lier des sketchs entre eux, des personnages largement sous exploités: Halle Berry, Channing Tatum... Quoi ? Tout ça, ça ressemble à un scénar de merde ? Oui, voilà, c'est ça, un scénar de merde.

On ne peut pas dire que l'on s'ennuie - quelques scènes fonctionnent bien - mais au final on s'en fout de ce qui peut arriver dans ce flim.

Un trois serait déjà prévu... Aie aie aie.

vendredi 10 novembre 2017

Happy Death Day - Happy Birthdead

de Christopher Landon avec... que des gens que je connais pas, alors je ne vais pas me casser plus que ça. Voilà.

Tree - c'est son nom - est une pétasse de première, une vraie championne du monde. Quand elle se réveille dans la chambre d'un pauv' type sympa mais maladroit et timide elle l'envoie naturellement sur les roses... Et il va en être ainsi toute la journée, avec tout le monde... Pas de bol, elle va se faire zinguer salement en fin de journée... Pour se réveiller dans la même piaule. C'est reparti pour un tour. Va-t-elle découvrir qui la tue et re-tue sans cesse ? Suspens !!

Donc, oui, ce flim est le croisement improbable de Scream et de Groundhog Day. Pour ce second, il ne s'en cache pas, il le revendique même. Outre le concept de base, le scénariste n'hésite d'ailleurs pas à piller certains détails... Heureusement il y a deux bons points: ajouter une léger twist à l’incessante répétition et faire ça sur un ton léger qui ne se prend jamais au sérieux.

Pour le reste... C'est un slasher plutôt classique tendance bas de gamme, même pas classé R, donc, rien de vraiment sanglant, pas de meuf à oilp... Le méchant n'est pas très charismatique - le masque est atroce - le réal n'a pas le talent de Wes Craven ou John Carpenter et le scénariste ne s'est pas foulé pour faire dans l'originalité ou combler les béances du scénario.  Si ça sort chez nous en salles et pas directement en VOD et cie, c'est probablement parce que, rien qu'aux USA, ce flim a rapporté dix fois sa ridicule mise de départ. 

Ceci étant dit, le concept est sympathique et ludique, et le flim ne faisait que 1h36, il n'a pas le temps de devenir ennuyeux. Au cinoche c'est excessif, mais chez soi, au chaud, faute de mieux... Ça va.

Ah oui, il faut quand même signaler le gros gros effort fait par... je ne sais pas qui, mais bravo, qui de Happy Death Day nous sort un Happy Birthdead en français. Chapeau !

samedi 19 août 2017

Atomic Blonde

de David "Je n'étais pas crédité au générique de John Wick alors que j'ai bossé dessus en tant que réal" Leitch avec Charlize Theron, James McAvoy, John Goodman, Toby Jones, Sofia Boutella, Daniel "Je me castagnais déjà dans John Wick" Bernhardt...

Quelques jours avant la chute du mur de Berlin, Charlize y est envoyée afin de récupérer une liste d'agents secrets. Il faut éviter à tout prix qu'elle (la liste, suivez un peu) ne tombe dans de mauvaises mains.

Le scénario s'amuse à brouiller les pistes, à multiplier les trahisons, les agents sont doubles, si pas triples. Un beau bordel. Evidemment tout ça est un peu tiré par les cheveux et est surtout une excuse pour nous servir des scènes de baston qui décoiffent.

Il ne faudrait cependant pas y voir une simple version féminine de John Wick. Il y a certes de fortes similitudes dans la forme, mais le ton est différent: peu d'humour, peu de gunfights et une majorité de baston à mains nues... qui font très très mal. Et tant qu'à faire, quelques petites doses de femmes à poil (oui, avec un "s" à "femme").

Il faut quand même mentionner le fait que Charlize, après Fury Road et ceci, rejoint définitivement le club restreint des Grandes Madames Qui Font Peur : Sigourney "Ripley" Weaver et Linda "Sarah Connor" Hamilton. Non, il n'y a pas Anne "Nikita" Parillaud dans ce club. Restons sérieux.

Bref, une bonne série B qui fait très bien son boulot.

lundi 17 juillet 2017

The Mummy

De Alex Kurtzman avec Tom Cruise, Annabelle Wallis, Sofia Boutella, Russell Crown, Jake Johnson...

Tom et Jake sont un peu militaires et beaucoup pilleurs d'antiquités. Bien entendu ils vont découvrir un machin qui aurait mieux fait de rester là où il était.

On ne s'ennuie pas vraiment, les trucages sont fatalement impeccables vu le pognon investi dans l’aventure (plus de 120 myons, merci IMDB), et l'univers proposé pourrait même être excitant. Alors pourquoi ça ne marche pas, spécialement aux USA, outre le fait que c'est encore une fois un remake inutile, il va sans dire ?

J'y vois plusieurs raisons. 

Comme d'habitude avec les reboots, on simplifie l'histoire, limite le nombre de protagonistes et on se soucie peu des trous dans le scénario. Initiant une nouvelle série de films, on devrait poser les bases de l'univers et le moins que l'on puisse dire c'est que cela reste très abscons et foutrak. Jugez donc: on transpose l'histoire en 2017, on ajoute le docteur Jekyll (avec des vrais morceaux de Mr. Hyde dedans) et si momie il y a bel et bien (avec bandelettes, et baisers mortels), il ne s'agit pas en réalité de La momie. 

Comme cela ne semble pas suffire, le flim peine à choisir son camp: horreur premier degré (mais pas R-rated, faut pas déconner) ou humour lourd et pas drôle ? Fatalement, il échoue sur les deux tableaux.  En fait je pense qu'Ils ont essayé de recréer ce qui avait fait le succès de la version de Stephen Sommers en 1999. Pas de bol, Alex n'est pas plus Stephen que Cruise n'est Fraser dans ce registre. Pire, Tom Cruise, le héros de l'histoire, n'est pas du tout sympathique en pleutre immoral et d'une bêtise parfois affligeante.

Y a même cette histoire de copain mort vivant-fantôme qui me rappelle quelque chose, mais impossible de retomber dessus, ça m'énerve ça. Je suis certain que c'est pompé d'un autre scénar.

Du coup, je subodore que le bouche à oreille ne doit pas être très positif. Rien de tel pour plomber les recettes.

Ce dev(r)ait être le premier métrage d'une longue série consacrée aux grands classiques (Momie, Loup-garou, Jekyll...). Je me demande si le Studio va s'entêter ou jeter l'éponge tout de suite.

Totalement dispensable.

lundi 10 juillet 2017

Wonder Woman

de Patty Jenkins avec Gal Gadot, James Tiberius Kirk v2, Robin Wright, Connie Nielsen, Danny Hutson, David Thewlis...

C'est la fille de la reine des amazones, elle est aussi entraînée que ce qu'elle est super gaulée, et lorsqu'un pilote va se crasher sur son île, et que des méchants zallemands vont débarquer, elle va se sentir obligée d'aller casser la tronche aux sales fritz équipée de son fouet magik, de son beau bouclier et de son épée tueuse de dieux. Oui, rien que ça. Il ne faut pas mégoter.

Tout ce que je sais de Wonder Woman se résumait aux souvenirs fugaces de la série télé avec Lynda Carter... Et je n'en ai pas vu beaucoup, faut dire que le résultat à l'écran était pourri au point d'être gênant.

Heureusement ça va nettement mieux ici, avec juste la bonne dose de second degré et de recul au traitement de ce sujet hautement improbable. Du coup c'est plaisant et plutôt malin pour un flim de super héros qui arrive à nous raconter une vraie histoire - un poil prévisible - sans nous ennuyer - faut dire que le duo Gadot-Pine fonctionne très bien - tout en nous fournissant quelques bastons réjouissantes - mais qui ont parfois tendance à trop user des ralentis - et je vais m'arrêter là pour cette phrase qui devient vraiment trop longue.

J'ai juste un problème avec le méchant peu charismatique et la baston finale au très fort goût de Kamehameha made in Dragon Ball Z... Rien de grave en somme.

Lynda Carter dans toute sa splendeur. Eh oui, les années 70 ne nous faisaient pas de Gadot.

mercredi 31 mai 2017

The Visit

de M. Night Shyamalan (non, cette fois non plus je ne fais pas de blague avec son nom) avec...bien heu... j'en connais pas un seul alors voilà je vais faire mon gros feignant et ne pas recopier une longue liste de noms car bon, je sais pas ki çai.

Deux jeunes ados vont passer quelques jours chez leurs grand-parents maternels. Depuis plusieurs années la mère des mouflets ne cause plus à ses parents. Elle espère, par ce séjour renouer avec eux. Oui, je sais c'est compliqué. En tout il y a 3 parents, 3 enfants, 2 grands-parents, 2 petits-enfants (ces ensembles ne sont pas disjoints) sur trois générations...Et je ne parle que de ceux qu'on voit à l'écran. Assez rapidement, ils - les mouflets, suivez un peu, punaise - vont sentir - et nous aussi en passant - que quelque chose ne va pas. Mais alors là, pas-du-tout !

Comme je disais en parlant de Split, je... Oh et puis allez voir la fiche de Split...

Donc, M. il est revenu à des trucs moins friqués, moins ambitieux sur le papier, mais plus intéressants. Ce retour s'est amorcé avec ce flim, The Visit (une page qui se lie elle-même, de quoi perdre un bot google à jamais. Mouhahahahahaha !): décor (quasi) unique, peu de protagonistes, pas d'effets numériques... Un truc à l'ancienne.

Soyons clair, ce n'est pas original, c'est prévisible et ça ne renouvelle pas le genre. Par contre, c'est bien fait et efficace. M. il est doué pour jouer avec les nerfs des gens, juste en filmant un couloir dans la pénombre ou une vieille qui joue à cache-cache. 

Ca ne vaut pas Split mais ça se laisse regarder sans déplaisir.

mardi 30 mai 2017

Logan

de James Mangold avec Hugh Jackman, Patrick Stewart, Dafnee Keen...

Y a plus de X-Men. La plupart des mutants ont disparu. Il reste Wolfie et Xavier. Logan conduit une limo. Xavier n'est pas vraiment en grande forme et prend des médoc histoire de calmer son esprit. Ils vont croiser le chemin de Laura, une jeune mutante à la Wolverine. Bien entendu, ces trois-là vont se faire courser par des vilains-pas-beaux qui ne leur veulent pas que du bien.

Si comme moi vous vous demandez comment raccrocher ce flim à ceux déjà existants, arrêtez. Que ce soit dans le fond ou la forme, il n'y a pas grand chose de commun avec les précédents flims X-Men, ni mêmes avec les très mauvais spin-of consacrés à Wolverine.

C'est surtout sur la forme que le flim prend ses distances avec le reste de la prod X-Men. Probablement alléchés par les brouettes de biftons engrangées par Deadpool, les producteurs ont dû dire au Réal "Vas-y petit gars, fait nous un flim r-rated".

Alors le réal, il y va, façon John Rambo: ça dit des fuck, ça tue très salement. On se lâche. Wolverine se déchaînait parfois dans les X-Men plus récents, mais jamais autant de sang ni de tripes n'avaient été déversés... et quelque part, c'est ce qui me gêne.

Autant Deadpool me paraissait honnête dans sa démarche et ses choix artistiques, autant j'ai l'impression d'une démarche purement mercantile, à la limite du putassier, pour ce flim-ci. Idem si l'on compare à Kick Ass, qui lui aussi présentait une gamine tueuse d'affreux par paquet de 12, sans que l'on sente le poids des gars du marketing sur chaque scène. Possible que cette impression soit due, non pas à la violence de ce flim ci, mais à l'absence de violence des prod antérieures. Plus de 15 ans d'X-Men frileux, ça forge des mauvaises habitudes chez le spectateur.

Sinon, en résumé, je ne me suis pas ennuyé, l'histoire est bien foutue, les scènes d'action dépotent bien...  C'est déjà pas mal en fait.

samedi 20 mai 2017

The Fate of the Furious

de F. Gary Gray (un type tout en nuances), avec les mêmes que d'habitude plus Charlize Theron.

Dom y pense se la couler douce avec sa gonzesse à Cuba. Y gagne une course en roulant à donf à bord d'une épave dans les rues bondées en étant applaudi par plein de jeunes tous trop beaux et habillés de maillots trop petits pour la (bonne, ouais bonne) moitié d'entre eux,  va chercher des petits pains au choco. La belle vie quoi, Fast & Furious Way of Life... bardaf c'est l'embardée.

La série de F&F a toujours été inégale en terme de qualité (check 56, et 7). Celui ci, sans atteindre le niveau du 5, est plutôt dans la moyenne haute. Les scènes d'action sont tout autant improbables que réjouissantes et compensent largement un scénario  basique qui n'essaye même plus de cacher ses incohérences ou de colmater ses brèches. Du F&F donc.

Il y a quand même un truc gênant. C'est Vin. Ca se sentait déjà dans le dernier xXx, ici c'est carrément flagrant. Je ne sais  pas, peut-être qu'il est obligé contractuellement et que ça le constipe, mais punaise, la tronche ! Il suffit que The Rock et Statham arrivent à l'écran pour que Vin cesse d'exister. Pire, ce sont eux qui ont les meilleurs scènes d'action et les meilleures punch-line. Même Kurt Russel arrive à avoir une meilleure présence à l'écran que Vin. Vin lui, il conduit sa voiture, essaye d'avoir un regard perçant et... c'est tout j'crois, m'souviens pas du reste. C'est bien simple, s'il n'était pas présent dans le prochain opus - oui, il y en aura encore au moins un - ça ne m'étonnerait pas, et il ne manquerait probablement à personne.

A réserver aux fans hardcore quoi qu'il en soit, parce que bon, c'est quand même un peu de la merde, réjouissante, certes, mais c'est du caca, faut pas se leurrer.

lundi 8 mai 2017

Dressed to Kill

de Brian De Palma avec Angie "Je ne l'aime vraiment pas" Dickinson, Michael Caine, Nancy Allen, Keith "3 ans plus tard je serai le zinzin dans Christine de Carpenter" Gordon...

Kate Milller ne vit pas un mariage heureux. Son mari ne la satisfait pas, elle fantasme grave et en parle à son psy. Quand elle va se faire salement dézinguer dans un ascenseur, son ado de fils va rapidement comprendre que le coupable se trouve parmi les autres clients du bon docteur.

Je n'aime pas Angie Dickinson, je ne sais pas pourquoi mais c'est ainsi. Même la doublure nichon du début du flim n'arrive pas à me la rendre sympa (pour savoir ce qu'est une doublure nichon, regardez Body Double, aussi de De Palma, tout est expliqué). Heureusement, Brian nous la joue à la façon de Hitchkock dans Psychose: elle meurt après 30 minutes. Vu la manière, je pense que Brian ne l'aimait pas non plus.

Nettement moins foutrak scénaristiquement que Blow Out mais bien marqué par les années 70-80:  on prend bien son temps pour installer l'histoire, certaines scènes sont d'une longueur quasi insupportable (la scène dans le musée), un didactisme jusqu’au-boutiste qui doit faire chaud au petit cœur de Steven Spielberg...  Heureusement, il y avait aussi du bon au début des années 80: des actrices pas farouches et des réal prêts à les montrer. Merci Nancy. Merci Brian.

Coté réalisation c'est la fête. La scène du métro est excellemment montée, la scène finale est grandiose... Par contre, pas de plan idiots, un seul split-screen, mais une multitude de scènes voyeuristes et surtout une fascination incroyable pour les rasoirs. Ils brillent comme jamais.

Du bon De Palma, pas parfait, marqué par les années 80. J'aime bien.

mercredi 12 avril 2017

Split

de M. Night Shyamalan (non, cette fois je ne fais pas de blague avec son nom) avec James McAvoy, Anya Taylor-Joy, Betty Bucley, Haley Lu Richardson, Jessica Sula...et... et... non, je ne vous le dirai pas, ce serait un méchant spoil. Non, n'allez pas voir sur IMDB ! Faudra voir le flim jusqu'au bout !

Trois jeunes donzelles se font enlever par un zinzin aux personnalités multiples, vingt-trois en tout. Ca fait du monde. Certaines attendant même l'arrivée de la vingt-quatrième. Et elle n'a pas l'air commode.

J'avais bien aimé les trois premiers flims de Night et puis j'ai vu The Village. Misère. Du coup, j'ai utilisé un mot d'excuse pour bon nombre de ses flims suivants. Sauf After Earth, lui je l'ai vu. Tellement sans intérêt que je pense ne même pas en avoir parlé ici. C'est donc avec une certaine circonspection que j'ai regardé ceci... Quelle bonne idée !

Certes le flim est foutrement classique: un zinzin, trois gonzesses, un décor oppressant - la traditionnelle cave sale et encombrée de brols - quelques scènes extérieures pour faire avancer l'intrigue et autres flashback un poil malsains... Par contre: pas de scène dégueulasse, pas de jumpscare (quand quelque chose surgit dans la champ avec un gros badaboum de la musique pour nous foutre la pétoche facilement), une ambiance qui monte crescendo et un James MacAvoy qui en fait juste assez pour que l'on distingue bien les six ou sept personnalités montrées durant le film... Classique et efficace. Les deux heures du métrage passent sans ennuis aucun.

Classique donc, mais ce serait oublier que Night est un petit roublard. Pas vraiment de twist à la fin, quelque chose que j'ai trouvé encore mieux que ça, à la fois excitant et apportant une précision finale à un scénario qu'on aurait pu se dire jusque là "Ouais, mais bon, c'est pas possib' ça !".

A voir.

mardi 28 mars 2017

Blow Out

de Brian De Palma avec John Travolta, Nancy Allen, John Lithgow...

John - Travolta, pas Lithgow. Lui, Lithgow, il joue le méchant - est bruiteur au cinéma. Un soir qu'il enregistre des sons dans un parc, il va capter le bruit d'un accident de voiture. Est-ce vraiment un accident ? Ce qui est sur sa bande prouve le contraire.

Au détour d'un zapping désabusé un soir de disette télévisuelle, boum qu'est-ce qui passe sur Arté ? Mais non, pas La soupe aux choux, couillon, ce flim-ci, Blow Out. Ca doit bien faire mille ans que je ne l'ai plus vu. La tête de Travolta, légèrement floue derrière son micro est à la base de tellement de choses... Vous n'imaginez même pas... Hop, visionnage.

Je ne me souvenais pas de Lithgow dans le rôle du méchant de service, ni du fait que le doublage français, surtout de Nancy Allen, était aussi pénible. Je ne me souvenais pas non plus à quel point le scénar est bourré d'intrigues non abouties et de personnages oubliés. C'est dingue. Lithgow ne joue qu'un homme de main prenant quelques initiatives, et ses commanditaires, qui n'interviennent que dans quelques scènes, ne seront jamais inquiétés. Même leurs motivations, pourtant à la base du récit, ne seront jamais clairement définies. Et ne parlons pas des seconds rôles - le flic, le photographe - c'est pire.

Ajoutons à cela que Blow Out est en définitive peu représentatif de l'oeuvre de son réalisateur - un seul split-screen au début, une seule scène un peu voyeuriste, un seul plan réellement idiot, impossible de me souvenir s'il y a oui ou non une paire de nichons à l'air... Dans le doute on va dire qu'il n'y en a pas - j'en viens donc à me demander pourquoi j'aime bien ce flim. Madeleine de Proust ? Peut-être.

vendredi 10 mars 2017

Kong: Skull Island

de Jordan Vogt-Roberts avec Loki, Hey Zeus, Nicky...non... Camembert... non... Brie Larson, John C. Reilley, John Goodman...

Une île qu'on n'a jamais explorée, des scientifiques qui cherchent, un colonel qui en a gros, un singe géant, et des autres monst'...

Les gros monstres qui se foutent sur la tronche, même sans casser des immeubles, j'adore. Un militaire vénère et psychorigide, ça peut le faire. C'est produit par ceux là qui ont fait Pacific Rim, super... Mais les mêmes ont aussi fait Godzilla, aie, aie, aie.

La mise en place est sympathique et... c'est tout. Encore une fois c'est le syndrome Moins de Scénar, plus de FX qui frappe. Enfin... plus de FX, oui, mais seulement durant les 25 à 30 minutes de baston, le reste, soit sur plus d'une heure de flim, on s'emmerde ferme. Ca fait long.

Prenez les deux premiers King Kong de 1933 et 1976 (et, par charité chrétienne, oublions celui de Peter Jackson), retirez toutes les sous-intrigues, ne gardez que la partie sur l’île, imaginez des scènes qui s’enchaînent sans que personne ne se tracasse de la continuité ni même de la cohérence (la gonzesse n'entend vraiment pas Kong arriver à 3 m d'elle ? Sérieusement ?), oubliez toute caractérisation des personnages (trop nombreux en plus)... Voilà, vous commencez à entrevoir ce qu'est ce flim.

Alors, certes, il y a Kong qui se marave avec de gros lézards à deux pattes (pourquoi que deux ? Aucune idée, d'autant plus que le calamar géant, lui, il aura au moins 12 tentacules, et que les 6 hélicos sur les ponts du bateau, une fois en vol, ils sont 15. Moi je dis, moins de tentacules, moins d'hélicos et plus de pattes !) mais vu que toutes ces grosses bastons sont dans la bande annonce... A quoi bon aller au cinoche pour assister à la débâcle ? Juste pour le plaisir de claquer 10 balles ?

Les bons Kong, font les bons amis.

vendredi 3 mars 2017

xXx - Return of Xander Cage

de D.J. Caruso - non Caruso n'est pas devenu dj dans une seconde vie - avec Vin "Faut que je fasse keek chose car j'ai enchaîné les merdes insondables et je ne compte pas les Fast & Furious car ils sont hors catégorie" Diesel, Tony "Qu'est ce que je fous dans cette galère alors je me teins en blond platine pour rester discrète" Colette, Ruby "Je suis mieux dans John Wick 2" Rose, Samuel L. Jackson et plein d'asiats, on sent que Hollywood a envie de faire du chiffre en Asie.

On le croyait mort, mais non, il est toujours vivant, c'est dingue. Je parle de Xander Cage évidement. Il va reprendre du service car des affreux tuent des gens - dont Gibbons - en leur faisant tomber des satellites dessus... Je ne blague pas.

Ok, il y a des scènes d'action... Mais je me suis ennuyé ferme. Le scénarios est truffé de rebondissements et tous (Tous ? Tous !) sont prévisibles une heure à l'avance. Il y a bien un caméo sympathique vers la fin, mais en réalité ce n'est qu'une demi surprise.

Je me demande si le problème de xXx ce n'est pas Vin Diesel... Le 2 y a pas Diesel dedans, et c'est le meilleur des trois, largement. C'est aussi le seul à avoir un humour second degré généralisé... Vin, lui, il est au premier degré ou à un degré qui m'échappe totalement... Avec un manteau avec col en fourrure. Ca me fatigue.

vendredi 24 février 2017

John Wick 2

de Chad Stahelski avec Keanu, Ian McShane, Ruby Rose, Common - un gars plutôt rare au cinéma, Laurence Fishburne, un chef de méchant sans charisme que je ne vais même pas citer son nom, na... Peter Stormare et Franco Nero !

John va apprendre que même si c'est à son corp défendant, on ne reprend pas du service sans que cela ait certaines conséquences. Comme en plus le méchant va casser sa zoulie maison, ça va encore une fois chier dans le ventilo pour les malfrats.

Le 1 était une excellent surprise. Tourné pour une bouchée de pain - au sens hollywoodien de la bouchée de pain; $20M - il s'avérait plus rythmé, mieux filmé et plus réjouissant que 90% des autres flims d'action pourtant dotés d'un budget 5 à 10 fois plus important. Ayant (proportionnellement) cartonné au cinéma, un deux devait se mettre en place, avec un peu plus de thune.

Je dois bien avouer que les cinq premières minutes du long pré-générique m'ont fait un peu peur. Sorte de résumé second degré du un (mais ça on peut ne pas le comprendre tout de suite), il donne un peu l'impression que la mayonnaise ne va pas monter, que le scénar va jouer la facilité crasse... Et en fait non, car l'arc narratif ne survivra pas au delà des 10 premières minutes (comme autant de bad guys), concluant un trou scénaristique du 1, créant un fil rouge pour le 3, inévitable.

La mise en place après le générique fout également les jetons. Faut dire que le méchant n'est pas à la hauteur de Viggo Tarasov... Bref, les 20 premières minutes sont bancales, ne laissent augurer rien de bon. Et là, miracle, au détour d'une réplique, le point d'inflexion. John Wick is back !

Les cent minutes qui restent sont comme le un, en mieux: plus d'action, plus de coups qui font mal, plus de henchmen mourant plus salement - on frise le gore - tout en rajoutant une couche à la mythologie - les secrétaires toutes fringuées pareil, avec le même tatouage, tapant sur des C64 en tête. 

Les esprits chagrins diront que l'effet de surprise ne fonctionne plus - c'est vrai - que le scénar est très très mince, que c'est bêtement violent, et que décidément, tous ces hommes de main sont vraiment idiots... Certes... C'est pour ça que j'aime bien John Wick !