mercredi 30 mai 2012

The Avengers

de Joss Whedon avec... plein de gens que vous connaissez si vous vous intéressez à cette série de flims... Et si vous ne vous y intéressez pas, z'en avez rien à foutre de savoir qui c'est qui a dedans, donc bon, on va pas épiloguer pendant 6000 lignes sur le casting.

Batman, Superman, Green Lantern et Spiderman sont partis en vacances - un machin all-in du coté de la 8eme dimension tenu par leur copain Buckaroo, parait que c'est bien, et pas infesté de touriste en cette saison - du coup faut trouver d'autres gus pour défendre le Monde Libre.

Faisons le bilan des brols ayant mené à ceci: un Iron Man sympa, un Captain Amerika bien fichu... mais un Hulk, un Iron Man 2 et un Thor chiants comme une mycose entre les orteils... Mouai c'est mal barré... En fait, c'est moins pire qu'on pourrait le craindre.

Coté scénar, je ne suis pas certain d'avoir tout compris. Moi je pensais que Loki était puni au coin et voilà que paf il est allié avec des Grands Méchants qu'on connait pas, qu'on a jamais vu, mais qui veulent bouffer la Terre. Puis Loki il se laisse capturer, ça aussi j'ai pas compris pourquoi. Alors ça chie grave, mais paf, voilà Thor qui débarque (alors que je pensais qu'il pouvait plus revenir, mais bon, c'est  un Dieu alors, il faut ce qu'il veut na). Dès lors, voir Hulk choisir ses cibles et parler... c'est un détail insignifiant et de toute façon on a passé deux heures dans un autre flim à nous expliquer le pourquoi du comment de la méditation zen qui apaise les esprits.

Bref, tout ça mis à part, si on laisse tomber toute volonté d'avoir une cohérence interne, il reste un flim avec plein de grosses bagarres qui font pif-paf, de grosses explosions qui font boum et de blagues drôles qui font rire. C'est totalement nawak, absolument geek et étonnamment divertissant.

Bref, 100 fois meilleurs que trois des cinq flims précédents... mais aussi moins bien que les deux autres.

Iron Sky

de Timo Vuorensola avec... plein d'inconnus et d'inconnues, mais on reconnait quand même Udo Kier et Götz Otto... Ah, après vérif, il y a aussi Christopher Kirby.

En 2023... 26 ? 28 ? Boarf on s'en cogne en fait... Dans un futur proche, deux astronautes en quête d'hélium 3 - ne me demandez pas ce que c'est, on ne nous le dira jamais - débarquent sur la Lune. Ils tombent nez-à-nez avec des nazis réfugiés là depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Katastrof.

Le pitch est très sympa, d'autant qu'il est soutenu par un look rétro-futuriste vraiment excellent... mais c'est tout. 

Plus qu'un flim avec un vrai scénario, on a l'impression de voir une succession de sketchs dont la plus part ne vont même pas au bout de leur propre sujet. Ils ne font qu'esquisser une situation ou une idée, pour tout de suite l'abandonner et passer à autre chose. Ca fuse dans tous les sens, mais de façon tellement désinvolte et foutrak que ça lasse assez rapidement. Certes il y a des scènes impressionnantes - l'attaque des zeppelins par exemple - mais vu qu'on enchaine ces scènes de synthèse avec des scènes live ultra cheap (mais pas assez pour être drôles)... ça craint un peu.

Mais le pire ce n'est pas ça... Le pire c'est l'absence totale de transgression. Pourtant avec une Lune pleine de nazis collaborant avec la Présidente des USA plus tracassée par sa communication et sa ré-élection que tout autre chose, il y avait moyen de faire quelque chose de fun, de politiquement chargé et irrévérencieux. Ici, on ne dépasse jamais le stade de simple pochade.  Pas de gore, pas d'injure, pas de situations borderline... Même pas une blague douteuse sur les juifs ou les néo-nazis, ni de femme à poil dans une scène purement putassière. En fait, on remplacerait les nazis par... je sais pas moi... des moines bouddhistes, des militants de Greenpeace ou les membres d'un club de curling que ça ne changerait presque rien. Tout ça me fait terriblement penser à Sky Captain and the World of Tomorow... de triste mémoire.

Un beau gâchis.

Ouai, ça avait l'air bien...

mardi 29 mai 2012

Hulk

de Louis Leterrier avec Eward Norton, Liv tyler, Tim "je suis un super commando, ouai, ouai, oaui, c'est ça" Roth, William Hurt... Lou Ferrigno.

Bruce Banner quand il mange trop de maïs devient un géant vert qui casse tout. Ho ho ho !

En 2003 j'avais été traumatisé par la version de Ang Lee et sa volonté inoxydable (ou celle des producteurs) de vouloir faire un flim sans victime humaine. Cela nous avait amené des scènes magnifiques comme celle des soldats sortant indemnes d'un tank pourtant projeté à plus de 15 bornes par un Hulk très très véner.

Je n'ai qu'un souvenir flou du flim de 2003 et n'étant pas masochiste plus que nécessaire, je n'ai pas voulu le revoir....Malgré tout, je pense comprendre que cette version 2008 est encore un reboot/remake sans aucun lien avec la version précédente.

Le générique nous offre en 5 minutes une sorte de remake de la genèse de Hulk... Et c'est presque plus intéressant que tout ce qui va suivre: des militaires psychorigides, un commando d'élite aussi baraqué que Michel Blanc dans Marche à l'ombre, un second Hulk jaune et un Bruce Banner qui ne veut pas baiser parce que ça fait monter son rythme cardiaque... misère.

Je me suis emmerdé profondément... Pourtant je suis un bon client dès lors que des streumons se foutent sur la gueule en détruisant des immeubles... Mais là non, ça ne va pas.

Quel est l'intérêt du flim ?
Facile, il y a un truc intéressant (si, si, je le jure): on y apprend que Bruce fait de la méditation zen et que grâce à ça, il va pouvoir décider quand la bête se déchaîne en lui. Youpie.

Poubelle.

jeudi 24 mai 2012

The Lincoln Lawyer

de Brad Furman avec Matthew McConatchoum, Marisa Tomei, Ryan Philippe, William H. Macy (qui a un look... On dirait du Al Pacino post année 2000 en pire)...

Un avocat un peu véreux mais qui a un bon fond, accepte de défendre un gosse de riche embringué dans une affaire qui ressemble fort à une arnaque visant à lui soutirer du pognon, de l'oseille, du fric, du pèze, du flouze... Voilà qui le changerait de ses clients habituels: motards trafiquants, petites frappes...

Il faut un peu s'accrocher car il y a une multitude de personnages et tous (Tous ? Tous !) vont jouer un rôle dans cette histoire alambiquée. Les acteurs parlent vite, les informations fusent et ne sont que rarement répétées - ce n'est donc pas du Steven Spielberg ma bonne dame !

Un flim d'enquête et de procès avec du suspens et des rebondissements, bien fait mais sans rien de vraiment original, juste de quoi passer deux heures très sympathiquement.

mercredi 23 mai 2012

Deep Blue Sea

de Renny Harlin avec Thomas Jane, Saffron Burrows, Samuel L. Jackson, Michael Rapaport, Stellan Skarsgård, LL Cool J...

Machin est un soigneur de requin qui n'a peur de rien. Il débarque dans une ancienne base militaire, un truc comme ça, pour s'occuper de trois gros bestiaux servant à des recherches médicales. Débarque aussi le type bourré de tunes qui paye tout ça. La chercheuse est bonne, le cuistot est noir, la tempête du siècle s'annonce, les requins en ont ras la caisse de leur bassin et voudraient bien aller se dégourdir les nageoires dans la Grande Bleue. Ca va saigner.

Le scénario ne vise pas la crédibilité, mais l'efficacité et le divertissement. Les requins de 3 tonnes nagent dans 80 cm d'eau et seul leur aileron dorsal dépasse ? On s'en cogne complètement, ça fait d'excellente scènes. Le scénar multiplie ainsi les moments improbables (le cuistot dans son fourneau... simplement grandiose) et les punch-line excellentes. On a même droit à une séquence à la Ripley / Alien / Petit bateau... C'est totalement gratuit, bien entendu putassier, mais tellement dans l'esprit nawak du flim que ça passe presque pour quelque chose de normal.

Merci à OliD pour m'avoir fait remarquer un détail scénaristique...ou plutot trois détails scénaristiques ;)

Un grand flim de Renny "le fou suédois" Harlin !

mardi 22 mai 2012

John Carter

de Andrew "Wall-e" Stanton avec Taylor Kitsch, Lynn Collins, Mark Strong...et plein d'autres qu'on reconnait pas car ils ont juste servi pour le capture motion.

A sa grande surprise, Ned est le seul héritier de son tonton récemment décédé. En plus d'une fortune colossale, il lui lègue son journal où il relate les aventures extraordinaires qui lui sont arrivées sur... Mars.

Ca a coûté un paquet de tunes, plus de $200 myons, ça se voit. Rien n'est vraiment mauvais, ni les acteurs, ni les décors, ni les trucages, ni le scénario... mais ça ne marche pas. Peut-être à cause du personnage central, pas forcément très sympa ni charismatique. Il est censé être super trop fort et dans la moitié des scènes on a l'impression qu'il sort d'un sanatorium.

Le rythme du flim n'est pas vraiment en cause non plus, mais narrativement l'histoire ne décolle jamais vraiment. Il y a un truc de pourri au royaume de Mars et je ne sais pas dire quoi. Si vous avez vu Krull, c'est un peu pareil ici: rien n'y est vraiment nase - tout l'est un peu - et rien n'y est vraiment bon - mais tout l'est un peu également.

Au final, on ne s'embête pas vraiment, mais on ne s'amuse pas non plus. Bref, c'est totalement dispensable.

lundi 14 mai 2012

127 Hours

de Danny Boyle avec James Franco... (oui, il y a d'autres acteurs mais vu leur temps respectif à l'écran, on s'en fout un peu)

Un mec dans le désert, un rocher, un bras, du matos de randonnée dont une pince multi-outils...

Allez savoir pourquoi je pensais que ce flim durait un peu plus de 2 heures... En fait non, il ne dépasse pas les 95 minutes. Ceci dit, on ne voit pas le temps passer. Pourtant avec un sujet aussi mince, sachant que l'on va passer la majorité du flim avec le héros immobilisé, il y avait de quoi craindre l'ennui maximum à la façon d'un mec sur une corniche qui dit qu'il va sauter mais en fait non car son bro' est en train de faire un hold-up chez Jules-de-Chez-Smith-en-face. Heureusement, le traitement très clippeux de l'histoire - sans non plus tomber dans le rythme épileptique de Michael Bay -  dynamise sans cesse le récit et ne laisse aucune place pour un temps mort.

Là où le flim est très fort, c'est que même en sachant comment cela se termine, le suspens fonctionne... A la limite il fonctionne même mieux quand on connait la fin car, mine de rien, on en vient à redouter l'instant. A ce propos...hummm... non, tout n'est pas suggéré.

Excellent !

dimanche 13 mai 2012

Man on a Ledge

de Asger Leth avec Sam Worthington, Jamie Bell, Anthony Mackie, Ed "n'a pas l'air en forme le garçon" Harris, Genesis Rodriguez...

Un type menace de se jeter dans le vide pendant que son bro' et  sa copine bombasse commettent un vol dans l'immeuble d'en face.

Sorte de cross-over entre Phone Booth et Inside Man, le pich était vraiment excitant, mais au final, c'est nase.

Là où Joël Schumacher réalisait un excellent huis-clos extérieur, certes recourant un peu trop aux actions du tueur démiurge et invisible, mais sachant relancer l'intérêt régulièrement, ici le réalisateur patauge dans les rebondissements sans grand intérêt et les personnages secondaires dont tout le monde se fout (la journaliste télé... WTF ?). En laissant son propre destin dans les seules mains du héros - sautera, sautera pas ? - il tue une bonne partie du suspens: on sait qu'il ne sautera pas ! On attend donc simplement que les autres protagonistes s'en rendent compte.

Là ou Spike Lee réalisait un flim de (pas seulement un) hold-up roublard arrivant à embobiner le plus perspicace des spectateurs, Asger Leth nous livre un machin mille fois vu et là encore sans suspens. Les motivations du Méchant sont obscures et il vaut mieux ne pas trop y penser afin de ne pas se rendre compte à quel point tout cela est incohérent. Le réal va même jusqu'à nous balancer à l'écran une bombasse presque à poil pour nous réveiller et nous faire passer le temps. Je n'ai rien contre les bombasses à oilp, mais qu'est-ce que ça vient foutre ici ? Dans un flim avec des requins au cerveau gros comme un moteur V8, ok, ça passe. C'est nawak, mais comparé au reste du flim, c'est quasi normal. Ici... Non. C'est juste ridicule et putassier.

La fin est à l'image du reste: expédiée n'importe comment avec une grosse surprise finale...que tout le monde voyait venir depuis plus d'une heure.

samedi 5 mai 2012

Sherlock

de Paul Mcguigan, et deux autres réal qui n'ont fait qu'un épisode chacun, avec Benedict "on m'a vu dans Tinker, Taylor, Sordier, Spy mais bonne chance pour me reconnaitre du premier coup" Cumberbatch, Martin Freeman, Rupert Graves...

Sherlock Holmes en 2010 avec téléphone portable, ordinateur et le blog de John Watson !

Plutôt que de nous pondre une énième adaptation en costumes victoriens, les créateurs ont décidé de transposer les nouvelles de Conan Doyle à notre époque. Holmes est toujours un génie de l'observation et de la déduction, sociopathe léger, accro à la nicotine - non, on ne pouvait pas le montrer en train de se prendre une solution à 7% de cocaïne - mais il a un gsm, un ordinateur portable... Watson est un vétéran de guerre, blessé en Afghanistan, et sa thérapeute lui conseille de tenir un blog...

Si bon nombre de personnages secondaires sont repris, leur rôle ou occupation n'ont pas forcément grand chose en commun avec ce que l'on trouve dans les bouquins. Chose habituelle dans les adaptations de Sherlock Holmes, Moriarty est nettement plus présent qu'il ne l'est réellement. Après tout il fait un excellent Grand Méchant, pourquoi s'en priver. Irène Adler est également présente, mais je ne pense pas que Doyle l'imaginait en escort-girl adepte du SM. Même si l'on ne peut pas dire que ce soit fidèle, le tout est cohérent et fonctionne à merveille et au final n'est pas si éloigné du matériau de base. Une très bonne relecture du mythe en somme qui n'hésite pas à se moquer un peu d'elle même (les allusions à l’aspect gay de la relation entre Holmes et Watson fait office de running gag).

Il y actuellement 2 saisons de 3 épisodes, chaque épisode faisant de l'ordre de 90 minutes - il y a donc moyen d'y passer quelques soirées -  et tous sont d'un très bon niveau...Hormis les épisodes "2" (une malédiction à la Star Trek ?). Celui de la première saison est globalement soporifique, et celui de la deuxième saison est probablement une des plus mauvaises adaptations que j'ai pu voir du roman Le chien des Baskervile. Dans ces deux épisodes, certains passages fonctionnent, mais ils sont qualitativement parlant un cran en dessous du reste, très nettement.

Bref, c'est à voir, même si l'on n'est pas un fan intégriste des nouvelles de Doyle. Vivement la saison 3 !

jeudi 3 mai 2012

Chronicle

de Josh Trank avec Dane DeHaan, j'pense pas qu'il y ait la mondre fillation avec Jean-Luc, Alex Russell, aucun lien avec Crow, Michael B. Jordan, non, pas le basketteur...

Trois jeunes - un nerd, son cousin, et un black politicar - vont mettre les pieds là où ils auraient pas dû. Ce sera très drôle au début mais ils vont finir par s'en mordre les dents.

C'est la forme à la mode, un nouveau flim de ce genre sort tous les deux mois: on veut nous faire croire que le flim a été tourné par les protagonistes eux-même. Ici, il ne s'agit pas d'un found-footage à la Troll Hunter, mais plutôt d'un montage tel qu'on peut le voir dans District 9. Bien que la majorité des plans proviennent de la caméra d'un des personnages principaux, on y retrouve également des images issues de caméra de surveillance ou autres. Il y a même une astuce - évidente quand on y pense, mais qu'on ne devinera pas forcément - pour ne pas rester au simple truc de "la caméra à l'épaule".

Le fond quant à lui se rapproche d'Incassable: des gens normaux vont apprendre à apprivoiser leur pouvoir fraîchement acquis, à le développer, à faire preuve de créativité dans la manière de l'utiliser. Toute cette partie est particulièrement réjouissante et crédible car n'importe qui ferait probablement pareil à leur place. Par contre, là où Incassable se terminait en apothéose sur une fin ouverte énorme avec des enjeux encore plus énormes, ce flim s'achève étrangement et m'a laissé sur ma faim. C'est peut-être lié à l'absence d'un Grand Méchant bien machiavélique...

Bref, c'est bien foutu, il y a six milles bonnes idées de mise en scène et un scénario sympa, mais la fin est un peu boarf.