vendredi 31 octobre 2014

Teenage Mutant Ninja Turtles

de Jonathan "Yesman" Liebesman avec Megan "ààààààààààààààààà poil" Fox, Will Arnet, William "Pas de surprise, je suis bien un méchant" Fichtner et aussi quatre gars qu'on verra jamais car on les a recouvert de CGI de tortue, ninja, adolescente, mutante.

Les TMNT - utilisons cet acronyme histoire de ne pas remplir trois écrans avec ce seul message - vivent cachés dans les égouts de New-York. S'ils doivent parfois intervenir afin de contrer les plans de l'affreux Shredder, c'est toujours avec beaucoup de discrétion. Pas de bol, April va les voir. Heureusement personne ne va la croire.

Soyons clair, le public cible, c'est le mâle de 12 à 14 ans max. L'histoire est simple, sans audace et prévisible. Le second degré - qu'on pourrait légitimement espérer dans un flim narrant les aventures de tortues mutantes ninjas entraînées au kung-fu par un rat parlant d'1m50 - est totalement absent. Il y a certes de la baston, mais peu de violence, évidemment rien de sexuel - surtout que bon, on voit mal Megan Fox et Donatello... Ce genre de dérive, avec des canards, c'était bon dans les années 80... bref, je m'égare - et une fin ouverte au-cas-où-celui-ci-marcherait-et-qu'on-voudrait-faire-un-2.

C'est pas mal foutu, totalement inoffensif et sans intérêt si l'on a plus de 16 ans.

mardi 28 octobre 2014

Gone Girl

de David Fincher avec Ben Affleck, Rosamund Pike, Neil Patrick Harris...

Quand Nick rentre chez lui ce soir là, il découvre des traces de lutte et son épouse s'est volatilisée. Du statut de "mari de la disparue" il va très vite passer au statut "d'assassin présumé". Et on en dira pas plus pour ne pas gâcher le suspens.

Ce film n'est pas loin d'être parfait à tout point de vue, que ce soit les acteurs, la narration, l'histoire, les nombreux thèmes abordés (pendant quelques secondes ou durant tout le flim), la réalisation... Y a pas à dire Ficher maîtrise tout ça impeccablement. Même Ben Affleck - qu'on a déjà vu cabotiner dans des naseries intersidérales - fait des merveilles.

Et pourtant... Je ne me suis pas ennuyé une seconde mais pour diverses raisons - que je ne peux évoquer sans spoiler le flim mais disons quand même qu'aucune n'est liée à un quelconque aspect moral  - je n'ai pas éprouvé la moindre empathie pour les personnages. Du coup, je me moque bien de ce qui pouvait leur arriver... Tout est vraiment impeccable dans ce flim, mais je m'en fous.

Ca vaut la peine le voir, je suis très content de l'avoir vu, mais je sais déjà que, contrairement à Ennemy ou Prisoners, je n'aurai probablement jamais l'envie de le revoir.

lundi 6 octobre 2014

Lucy

de Bul Caisson avec Scarlett Johanson, Morgan "Je tourne de tout, tant qu'on me paye" Freeman et d'autres mais on s'en fout.

Grace à du jus de schtroumpf cristallisé, Lucy va débloquer les 90% de son cerveau qu'elle n'utilise pas (ne voyez là aucun message machiste, genre une gourdasse va décoincer neuf neurones de plus, non, non, c'est le postulat - inexact - du film: nous n'utilisons pas 90% des capacités de notre cerveau). Et du coup elle va faire des choses fantastiques comme voir à travers les murs, dans les arbres, lire les pensées, voir par les yeux de plusieurs personnes qu'elle ne rencontrera jamais, et même voyager dans le temps... Ouais avec 100% t'es trop fort.

Comme d'habitude avec ce bon Bul : scénario bancal où l'on oublie les protagonistes en cours de route, nawakeries à tous les niveaux, caractérisation absente ou ridicule et dialogues idiots - à ce titre, les 5 premières (trop longues) minutes de blabla entre Lucy et le type - croisement de Bono et de Mickey Rourke dans The Expendables - sont magnifiques de nullitude. A utiliser dans les écoles de cinéma pour montrer ce qu'il ne faut surtout pas faire. Effrayant. Mais bon, tout ça, on le sait, on l'espère presque... presque, c'est la marque de fabrique de Bul.

Ce qui est magnifique dans ce flim et qui est à mourir de rire d'un bout à l'autre - je ne blague pas, c'est vraiment drôle, involontairement bien entendu -  c'est que Bul se prend pour rien moins que Stanley Kubrick (et je ne dis pas ça uniquement pour les premières images du film). J'ai ri mais ri... Entre les inserts d'images avec des animaux et les délires métaphysiques à deux cents... le film comique de 2014.

jeudi 2 octobre 2014

Locke

de Steven Knight avec Tom Hardy et d'autres gens qu'on ne voit pas.

C'est l'histoire d'un mec qui va tourner à droite au feu rouge, au lieu de tourner à gauche.

Si vous espériez voir un suspens claustro à la Phonebooth ou à la Buried sauce Speed, z'allez être déçus. Pas de grand méchant démiurge, pas de bombe qui explose si on roule trop lentement. Rien de tout ça. Juste un type qui a décidé de mettre de l'ordre dans sa vie... enfin de l'ordre... on nous montre...heu...non... bref, c'est surtout le désordre que ça va générer et comment il va essayer de tout gérer qui est le moteur du flim.

Ah oui, détail: tout se déroule dans un seul lieu: la bagnole du type, où il va passer de nombreux coups de fil car entre sa femme, ses gosses, son patron, son adjoint... Il en a des choses à régler.

Intéressant et pas uniquement pour le simple choix narratif particulier.