vendredi 7 novembre 2014

Hercules

de Brett Ratner avec Dwayne "ne m'appelez plus The Rock" Johnson, John Hurt, Rufus Sewell, Joseph Fiennes...

Après ses 12 travaux, Hercules il s'ennuie, alors il loue ses gros bras pour faire le ménage. Et ça tombe bien, car le royaume de Thrace, dirigé par Lord Cotys, est convoité par un vilain et son armée de centaures.

Les trois derniers péplum que j'ai eu le déplaisir de voir (les deux Chocs des Titans, le remake de Conan) n'auguraient rien de bon pour cet Hercules. Mais voilà, il y a The Rock Dwayne Johnson dedans, alors bon, hop on y va.

Il ne faut pas s'attarder sur le scénario: l'intrigue principale est cousue de fil blanc, prévisible à mort et tient sur un quart de feuille A4. Ceci étant dit, ce flim est sympathique pour plusieurs raisons. La première est que, contrairement aux trois navets susmentionnés (ce n'est pas sale), il y a de l'humour, on ne se prend pas trop au sérieux. La deuxième est la façon dont la mythologie est... comment dire... démontée. Un peu à la manière - toute proportion gardée - dont Clint Eastwood recadrait les légendes de l'Ouest dans Unforgiven. On ne nous dit pas que tout ça c'est du bidon mais comment le bouche à oreille a pu magnifier les choses, les déformer. Ajoutons à cela que les seconds rôles sont tous excellents, surtout les compagnons d'Hercules et que les scènes de bastons sont particulièrement spectaculaires. Que demande le peuple ?

Alors oui, c'est très B, ça ne vole pas haut, mais c'est très sympathique.

vendredi 31 octobre 2014

Teenage Mutant Ninja Turtles

de Jonathan "Yesman" Liebesman avec Megan "ààààààààààààààààà poil" Fox, Will Arnet, William "Pas de surprise, je suis bien un méchant" Fichtner et aussi quatre gars qu'on verra jamais car on les a recouvert de CGI de tortue, ninja, adolescente, mutante.

Les TMNT - utilisons cet acronyme histoire de ne pas remplir trois écrans avec ce seul message - vivent cachés dans les égouts de New-York. S'ils doivent parfois intervenir afin de contrer les plans de l'affreux Shredder, c'est toujours avec beaucoup de discrétion. Pas de bol, April va les voir. Heureusement personne ne va la croire.

Soyons clair, le public cible, c'est le mâle de 12 à 14 ans max. L'histoire est simple, sans audace et prévisible. Le second degré - qu'on pourrait légitimement espérer dans un flim narrant les aventures de tortues mutantes ninjas entraînées au kung-fu par un rat parlant d'1m50 - est totalement absent. Il y a certes de la baston, mais peu de violence, évidemment rien de sexuel - surtout que bon, on voit mal Megan Fox et Donatello... Ce genre de dérive, avec des canards, c'était bon dans les années 80... bref, je m'égare - et une fin ouverte au-cas-où-celui-ci-marcherait-et-qu'on-voudrait-faire-un-2.

C'est pas mal foutu, totalement inoffensif et sans intérêt si l'on a plus de 16 ans.

mardi 28 octobre 2014

Gone Girl

de David Fincher avec Ben Affleck, Rosamund Pike, Neil Patrick Harris...

Quand Nick rentre chez lui ce soir là, il découvre des traces de lutte et son épouse s'est volatilisée. Du statut de "mari de la disparue" il va très vite passer au statut "d'assassin présumé". Et on en dira pas plus pour ne pas gâcher le suspens.

Ce film n'est pas loin d'être parfait à tout point de vue, que ce soit les acteurs, la narration, l'histoire, les nombreux thèmes abordés (pendant quelques secondes ou durant tout le flim), la réalisation... Y a pas à dire Ficher maîtrise tout ça impeccablement. Même Ben Affleck - qu'on a déjà vu cabotiner dans des naseries intersidérales - fait des merveilles.

Et pourtant... Je ne me suis pas ennuyé une seconde mais pour diverses raisons - que je ne peux évoquer sans spoiler le flim mais disons quand même qu'aucune n'est liée à un quelconque aspect moral  - je n'ai pas éprouvé la moindre empathie pour les personnages. Du coup, je me moque bien de ce qui pouvait leur arriver... Tout est vraiment impeccable dans ce flim, mais je m'en fous.

Ca vaut la peine le voir, je suis très content de l'avoir vu, mais je sais déjà que, contrairement à Ennemy ou Prisoners, je n'aurai probablement jamais l'envie de le revoir.

lundi 6 octobre 2014

Lucy

de Bul Caisson avec Scarlett Johanson, Morgan "Je tourne de tout, tant qu'on me paye" Freeman et d'autres mais on s'en fout.

Grace à du jus de schtroumpf cristallisé, Lucy va débloquer les 90% de son cerveau qu'elle n'utilise pas (ne voyez là aucun message machiste, genre une gourdasse va décoincer neuf neurones de plus, non, non, c'est le postulat - inexact - du film: nous n'utilisons pas 90% des capacités de notre cerveau). Et du coup elle va faire des choses fantastiques comme voir à travers les murs, dans les arbres, lire les pensées, voir par les yeux de plusieurs personnes qu'elle ne rencontrera jamais, et même voyager dans le temps... Ouais avec 100% t'es trop fort.

Comme d'habitude avec ce bon Bul : scénario bancal où l'on oublie les protagonistes en cours de route, nawakeries à tous les niveaux, caractérisation absente ou ridicule et dialogues idiots - à ce titre, les 5 premières (trop longues) minutes de blabla entre Lucy et le type - croisement de Bono et de Mickey Rourke dans The Expendables - sont magnifiques de nullitude. A utiliser dans les écoles de cinéma pour montrer ce qu'il ne faut surtout pas faire. Effrayant. Mais bon, tout ça, on le sait, on l'espère presque... presque, c'est la marque de fabrique de Bul.

Ce qui est magnifique dans ce flim et qui est à mourir de rire d'un bout à l'autre - je ne blague pas, c'est vraiment drôle, involontairement bien entendu -  c'est que Bul se prend pour rien moins que Stanley Kubrick (et je ne dis pas ça uniquement pour les premières images du film). J'ai ri mais ri... Entre les inserts d'images avec des animaux et les délires métaphysiques à deux cents... le film comique de 2014.

jeudi 2 octobre 2014

Locke

de Steven Knight avec Tom Hardy et d'autres gens qu'on ne voit pas.

C'est l'histoire d'un mec qui va tourner à droite au feu rouge, au lieu de tourner à gauche.

Si vous espériez voir un suspens claustro à la Phonebooth ou à la Buried sauce Speed, z'allez être déçus. Pas de grand méchant démiurge, pas de bombe qui explose si on roule trop lentement. Rien de tout ça. Juste un type qui a décidé de mettre de l'ordre dans sa vie... enfin de l'ordre... on nous montre...heu...non... bref, c'est surtout le désordre que ça va générer et comment il va essayer de tout gérer qui est le moteur du flim.

Ah oui, détail: tout se déroule dans un seul lieu: la bagnole du type, où il va passer de nombreux coups de fil car entre sa femme, ses gosses, son patron, son adjoint... Il en a des choses à régler.

Intéressant et pas uniquement pour le simple choix narratif particulier.

vendredi 26 septembre 2014

Transcendence

de Wally Pfister avec Johnny Depp, Rebecca Hall, Morgan "je cachetonne a donf tant que je peux le faire" Freeman...

Will il va mourir mais c'est un génie et il ne veut pas canner comme ça. Alors il va mettre tout son esprit, toute son intelligence dans un super nordinateur.

Premier bon point: les décors. Au nombre de 5 principalement: un désert plein de panneaux solaires, une salle à manger sombre mais hightech, une chambre d'hôpital hightech et deux couloirs avec des écrans hightech partout. On nous les montre tout le temps, cadrés de la même façon durant plus de 90 minutes. C'est très très pénible. Hightech, mais pénible.

Et puis il y a des scènes d'action... Non seulement on se demande un peu ce qu'elles viennent foutre là, mais en plus elles sont mal branlées à un point à peine imaginable. 

Même dans les détails c'est foireux: on nous montre des images filmées par un ado et c'est exactement le plan qu'on nous a balancé 5 minutes plutôt, filmé par une caméra de surveillance. J'pensais que ce genre de pratique avait disparu depuis les années 80. Faut croire que le réal, il est pas au courant.

Mais tout ça ce n'est pas le pire. Le pire c'est l'histoire...enfin histoire... un bien grand mot.

Monsieur, Monsieur, on a un problème !
Quoi ça, p'tit gars ?
Je ne retrouve pas le scénario Monsieur.
Tu ris ? On est à peine à la moitié du flim!
Non, Monsieur, impossible de remettre la main dessus. On fait quoi ?
Bordel... File moi ce bout de papier j'vais vite torcher un truc.

C'est la seule possibilité que j'ai trouvée pour expliquer le naufrage scénaristique de ce... de ça.

Ce qui est chouette aussi c'est la moralité du film: soit con et docile, renonce à toute volonté d'indépendance et tout ira bien. Rebelle-toi et ce sera la merde... que dis-je... La Grosse Merde.

Je vais laisser le mot de la fin à mon ami Alex qui a parfaitement résumé l'affaire en une formule imparable de concision et de limpidité: c'est de la merde.

jeudi 18 septembre 2014

The Amazing Spider Man 2

de Marc Webb (revoir le message au sujet du 1 pour la boutade hilarante faite sur le nom du réalisateur) avec comme d'habitude et Jamie Foxx.

Ca cause de quoi ? Je ne sais plus, j'ai voulu l'oublier. Je ne veux pas m'encombrer la tête avec ça. D'façon c'est comme dans les autres Spider Man, en moins bien.

Vous vous souvenez du premier Amazing Spider Man ? Non ? C'est bien. Moi oui, et je le regrette. Bref, dans le 1 il y avait toute une série de sous-intrigues laissées en plan. Et bien,sachez que la majorité ne sont pas conclues ni même poursuivies dans ce flim. Pourquoi ? Mais parce qu'il n'y a pas la place évidemment.

En effet, en plus de 2 heures de scènes d'action énormes mais chiantes comme un dimanche de pluie en novembre ou de scène de blabla sans queue ni tête, il n'y a déjà pas la place pour nous servir un bon grand méchant, alors vous pensez bien que les sous-intrigues, on s'en masse. 

Aaaaah le grand méchant, Jamie Foxx - déjà qu'il ne déborde pas de charisme mais en plus le scénariste lui sappe toute crédibilité: il devient super véner parce qu'on ne lui dit pas bonjour le matin.Waw... Toi là, tu veux pas me serrer la pogne ? Meurs !

Quand je pense qu'on va nous faire un trois, puis surement un reboot... Et que les gens iront les voir... Quand je pense qu'il suffirait que les gens arrêtent d'en acheter pour que ça se vende pas !