samedi 5 mai 2012

Sherlock

de Paul Mcguigan, et deux autres réal qui n'ont fait qu'un épisode chacun, avec Benedict "on m'a vu dans Tinker, Taylor, Sordier, Spy mais bonne chance pour me reconnaitre du premier coup" Cumberbatch, Martin Freeman, Rupert Graves...

Sherlock Holmes en 2010 avec téléphone portable, ordinateur et le blog de John Watson !

Plutôt que de nous pondre une énième adaptation en costumes victoriens, les créateurs ont décidé de transposer les nouvelles de Conan Doyle à notre époque. Holmes est toujours un génie de l'observation et de la déduction, sociopathe léger, accro à la nicotine - non, on ne pouvait pas le montrer en train de se prendre une solution à 7% de cocaïne - mais il a un gsm, un ordinateur portable... Watson est un vétéran de guerre, blessé en Afghanistan, et sa thérapeute lui conseille de tenir un blog...

Si bon nombre de personnages secondaires sont repris, leur rôle ou occupation n'ont pas forcément grand chose en commun avec ce que l'on trouve dans les bouquins. Chose habituelle dans les adaptations de Sherlock Holmes, Moriarty est nettement plus présent qu'il ne l'est réellement. Après tout il fait un excellent Grand Méchant, pourquoi s'en priver. Irène Adler est également présente, mais je ne pense pas que Doyle l'imaginait en escort-girl adepte du SM. Même si l'on ne peut pas dire que ce soit fidèle, le tout est cohérent et fonctionne à merveille et au final n'est pas si éloigné du matériau de base. Une très bonne relecture du mythe en somme qui n'hésite pas à se moquer un peu d'elle même (les allusions à l’aspect gay de la relation entre Holmes et Watson fait office de running gag).

Il y actuellement 2 saisons de 3 épisodes, chaque épisode faisant de l'ordre de 90 minutes - il y a donc moyen d'y passer quelques soirées -  et tous sont d'un très bon niveau...Hormis les épisodes "2" (une malédiction à la Star Trek ?). Celui de la première saison est globalement soporifique, et celui de la deuxième saison est probablement une des plus mauvaises adaptations que j'ai pu voir du roman Le chien des Baskervile. Dans ces deux épisodes, certains passages fonctionnent, mais ils sont qualitativement parlant un cran en dessous du reste, très nettement.

Bref, c'est à voir, même si l'on n'est pas un fan intégriste des nouvelles de Doyle. Vivement la saison 3 !

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