mardi 18 juin 2013

The Call

de Brad "C'est moi qui ai réalisé The Machinist avec Christian Bale" Anderson avec Halle Berry, Abigal Breslin, Michael Eklund... ce n'est pas tout, mais tous les autres ont des rôles vraiment mineurs.

Jordan est à l'autre bout du fil quand vous appelez le 911. Elle va commettre une gaffe, une grosse gaffe. Six mois plus tard, c'est reparti pour un tour.

Qu'est ce qu'il faut pour faire un bon thriller de série B ? Mais oui: un bon méchant, un héros traumatisé, un bon scénar qui se concentre sur son histoire de base sans se disperser inutilement et un réal qui n'a pas envie de faire un flim de 2h là où 90 minutes suffisent.

Voici donc une excellente série B qui arrive même à nous livrer une fin... intéressante. A voir !

vendredi 14 juin 2013

A bout portant

de Fred Cavayé avec Gilles "Non, il n'y a pas de lien avec Claude" Lellouche, Roschdy Zem, Gééééééééééraaaaaaaaard "et et le pinard ça devrait être obligatoire" Lanvin...

Hugo se fait méchamment zinguer et est emmené à l'hosto dans un sale état. La copine de Samuel, enceinte jusque là, va servir de monnaie d'échange: toi, l'aide soignant, tu fais sortir Hugo, sinon...

Excellent.

En moins de 90 minutes tout est dit. Une vraie histoire, un vrai suspens avec de vraies surprises et une vraie tension. Oui, les français peuvent faire des films qui ne sont ni des bessonneries débiles ni des ersatz ratés de films ricains... ni une comédie car il faut bien reconnaitre qu'on n'est vraiment pas là pour rigoler.

Et bravo à Lanvin, il tient le rôle parfaitement et tous les autres aussi d'ailleurs !

lundi 10 juin 2013

Star Trek: Into Darkness

de J.J. Spielbrahams avec Chris Pine, Zachary Quinto, Karl Urban, Simon Pegg, Benedict Cumberbatch, Zoe Saldana (dont le rôle dépasse à peine celui de figurante), Peter Weller (lui, il est un peu comme Klaus Kinski, même sans maquillage, il fait peur, très peur)...

Khan il est fâché parce que bon, ça commence à bien suffire. Alors il tue plein de monde et fout le camps sur une planète chez les Klingons. Alors Kirk et tout son équipage, ils ont comme mission d'aller le capturer et que si il veut pas se rendre, ils lui balanceront 72 torpilles toute nouvelles qu'on sait même pas ce que ça fait exactement.

Le premier épisode du reboot de Star Trek avait la bonne idée de jouer avec un paradoxe temporel pour expliquer pourquoi ce qui allait arriver à l'avenir serait différent de ce que l'on a déjà vu. Le scénar ne volait pas bien haut, mais il ne pompait pas un des flims originaux (sauf si ma mémoire me joue des tours).

Du coup, je ne comprends pas le choix scénaristique de ce deuxième épisode: on reprend grosso modo le scénar de La colère de Khan, mais on le simplifie à outrance, non, encore plus que ça: on ne garde qu'une partie du pitch. Par contre, on garde certains moments clés (dont un qui a quand même initié toute l'histoire du "3" original) pour l'inverser et (apparemment) le résoudre en 5 minutes sans conséquence future. Je me pose donc la question : WTF ? A quoi bon reprendre l'idée du scénario originel (Khan le surhomme et sa clique, les mystérieuses torpilles) si c'est pour en faire ça ?

Alors oui, les effets spéciaux sont splendides, les scènes d'actions trépidantes - on en rajoute même là où il n'y a pas besoins d'en rajouter, probablement pour allonger la sauce au delà des 2h  - et on ne s'ennuie pas... mais quel vide scénaristique interstellaire.

mardi 4 juin 2013

Jack the Giant Slayer

de Brian Singer avec Nicholas "oui, le même que dans Warm Bodies juste en dessous, comme c'est dingue" Hoult, Eleanor Tomlinson, Ewan McGregor, Stanley Tucci...

Alors...Heu... Il y a Jack, il est pauvre et puis il y a la princesse qui doit épouser un type qu'elle aime pas et que même que c'est un fieffé filou félon foncièrement fissuré du front et...ah oui...des géants, plein, tout en cgi, motion capture et tout le tralala.

En voyant ce flim de presque 2h, j'ai eu l'impression de voir juste un pitch: Jack, la princesse, des haricots, ooh mais oùske ça va, montons, aaaaaaaaah des géants, fuyons, aaaaaaah les géants nous attaquent, on gagne à la fin. Oui, c'est tout. Deux heures pour tout simplifier à mort mais en plaçant des références à l'histoire originale (un oeuf, la harpe...), et en mixant avec un autre conte encore plus simplifié car résumé à son seul titre: Jack, le tueur de géants.

Oui, c'est bien fait, merci le Grand Ordinateur (qui est mon ami).

Chose marrante (et marquante) : clairement le flim a été monté pour être visible par toute la famille. Les plans durent juste suffisamment pas longtemps assez pour ne pas que l'on puisse voir les coups portés, les têtes mâchouillées, le sang couler... Tout se passe hors champ.

Dispensable à mort.

vendredi 17 mai 2013

Warm Bodies

de Jonathan Levine avec Nicholas Hoult, Teresa Palmer, John "Je me lance dans une carrière à la De Niro" Malcovich...

Il y a des zombies partout. Les quelques humains rescapés se sont retranchés derrière un grand mur. Heureusement l'Amour est là.

Imaginez une soupe sans sel, un match de foot sans ballon, un post sur ce blog sans le mot flim ou un porno XXX sans parties génitales visibles. Vous y êtes ? Voilà, vous avez  une bonne idée de ce... truc qui arrive à rendre mainstream un des derniers sujets transgressifs du cinéma. Voici donc le seul flim de zomblard sans aucune scène gore. Aucune ? Aucune ! C'est visible par un gamin de 8 ans.

En fait il n'y a aucun méchant, aucun conflit, aucun enjeu. Si le personnage de Malcovich avait tout du psychorigide psychotique parfait pour commettre un génocide purificateur à n'importe quel prix, tout ça est désamorcé en une seule scène. Ce n'est pas non plus les squelettes ambulants qui arriveront à nous faire peur.

Comme si cela ne suffisait pas, le scénario est d'une platitude et d'une bêtise à pleurer... Quel sain d'esprit aurait l'idée de se balader dans une ville infestée de zombies dans une décapotable et prendra le soin d'aller la  remettre à sa place dans un parking sous-terrain, non parce que se garer comme une merde n'importe où, on risque de prendre une prune ?

Vous allez me dire que la bande annonce était sympa avec quelques bons gags ? En effet... Vous avez vu tout ce qu'il y avait à voir.

mardi 14 mai 2013

Knight and Day

de James "je fais des trucs chouettes, mais c'était avant" Mangold avec Tom Cruise, Cameron Diaz, Paul Dano...

Tom est un super espion, super balaise, super malin, super super. Il va entrainer Cameron dans de folles aventures...

J'ai déjà vu des traductions de titre de flim magnifiques: Paradise Alley qui devient La taverne de l'enfer ou plus comique encore le Eye for an Eye (avec Chuck Norris, F34R !) qui devient en français Dent pour dent et deux ans plus tard, toujours avec Chuck, Lone Wolf McQuade qui devient... Oeil pour oeil (on sent le regret d'avoir loupé le bon titre deux ans plus tôt et l'envie de se rattraper). Bref, des traduc de merde il y en a des kilo tonnes. Mais le type qui a eu l'idée de traduire Knight and Day par Night and Day,  il mérite la palme (ainsi que la combinaison, le masque et les bonbonnes qui vont avec). Pourquoi ne pas avoir gardé le Knight original ? Pour éviter aux présentateurs télé de se torturer la bouche en disant ka-naïlteu einde dè ?

Ceci dit, cette traduction foireuse est à l'image du flim dont le seul exploit est d'être conceptualisé à l'envers: le film s'ouvre sur quelques scènes d'action über nawak, mais réjouissantes et plus on avance, moins on en voit. A la fin, ces scènes d'action ne sont plus montrées, mais juste évoquées - au moins deux fois. Plus ça avance, plus on s'emmerde. Les nawakeries scénaristiques s'empilent sans que ça devienne drôle et on atteint le niveau "gros foutage de gueule" assez rapidement. Dommage, le début était sympa.

Donc, voilà, c'est de la merde.

lundi 13 mai 2013

Trouble with the Curve

de Robert "je suis un pote à Clint" Lorenz avec Clint Eastwood,  Amy Adams, Justin Timberlake, John Goodman, Matthew Lillard (!), Robert Patrick (!!)...

Clint est le recruteur d'une équipe de baseball. Il travaille à l'ancienne, à l'instinct. Rien à foutre des ordinateurs et des tableaux croisés dynamiques dans Excel !

J'aime bien Clint Eastwood. J'aime vraiment bien ses flims (il faut voir la filmo du réal pour comprendre qu'ici, c'est un flim de Clint déguisé en flim de Lorenz). L'histoire est souvent délaissée au profit des personnages, mais je m'en moque... Mais ici, non.

Pas que les acteurs soient mauvais - au contraire - ou que les personnages soient sans intérêt, mais la mayonnaise ne prend pas. Il y a trop de passages à vide, trop de sous intrigues qui soit ne servent à rien, soit sont carrément oubliées, trop de planting qui seront soit oubliés soit utilisés sur les cinq dernières minutes du flim... Et ce qui reste est cousu de fil blanc, du gros. Et puis bon, les vieux bougons qui groulent, ça commence à bien suffire.

Eastwood je suis fan mais, franchement, il vaut mieux se retaper Gran Torrino, Million Dollar Baby ou Mystic River que de mater ce flim ci.