mercredi 12 avril 2017

Split

de M. Night Shyamalan (non, cette fois je ne fais pas de blague avec son nom) avec James McAvoy, Anya Taylor-Joy, Betty Bucley, Haley Lu Richardson, Jessica Sula...et... et... non, je ne vous le dirai pas, ce serait un méchant spoil. Non, n'allez pas voir sur IMDB ! Faudra voir le flim jusqu'au bout !

Trois jeunes donzelles se font enlever par un zinzin aux personnalités multiples, vingt-trois en tout. Ca fait du monde. Certaines attendant même l'arrivée de la vingt-quatrième. Et elle n'a pas l'air commode.

J'avais bien aimé les trois premiers flims de Night et puis j'ai vu The Village. Misère. Du coup, j'ai utilisé un mot d'excuse pour bon nombre de ses flims suivants. Sauf After Earth, lui je l'ai vu. Tellement sans intérêt que je pense ne même pas en avoir parlé ici. C'est donc avec une certaine circonspection que j'ai regardé ceci... Quelle bonne idée !

Certes le flim est foutrement classique: un zinzin, trois gonzesses, un décor oppressant - la traditionnelle cave sale et encombrée de brols - quelques scènes extérieures pour faire avancer l'intrigue et autres flashback un poil malsains... Par contre: pas de scène dégueulasse, pas de jumpscare (quand quelque chose surgit dans la champ avec un gros badaboum de la musique pour nous foutre la pétoche facilement), une ambiance qui monte crescendo et un James MacAvoy qui en fait juste assez pour que l'on distingue bien les six ou sept personnalités montrées durant le film... Classique et efficace. Les deux heures du métrage passent sans ennuis aucun.

Classique donc, mais ce serait oublier que Night est un petit roublard. Pas vraiment de twist à la fin, quelque chose que j'ai trouvé encore mieux que ça, à la fois excitant et apportant une précision finale à un scénario qu'on aurait pu se dire jusque là "Ouais, mais bon, c'est pas possib' ça !".

A voir.

mardi 28 mars 2017

Blow Out

de Brian De Palma avec John Travolta, Nancy Allen, John Lithgow...

John - Travolta, pas Lithgow. Lui, Lithgow, il joue le méchant - est bruiteur au cinéma. Un soir qu'il enregistre des sons dans un parc, il va capter le bruit d'un accident de voiture. Est-ce vraiment un accident ? Ce qui est sur sa bande prouve le contraire.

Au détour d'un zapping désabusé un soir de disette télévisuelle, boum qu'est-ce qui passe sur Arté ? Mais non, pas La soupe aux choux, couillon, ce flim-ci, Blow Out. Ca doit bien faire mille ans que je ne l'ai plus vu. La tête de Travolta, légèrement floue derrière son micro est à la base de tellement de choses... Vous n'imaginez même pas... Hop, visionnage.

Je ne me souvenais pas de Lithgow dans le rôle du méchant de service, ni du fait que le doublage français, surtout de Nancy Allen, était aussi pénible. Je ne me souvenais pas non plus à quel point le scénar est bourré d'intrigues non abouties et de personnages oubliés. C'est dingue. Lithgow ne joue qu'un homme de main prenant quelques initiatives, et ses commanditaires, qui n'interviennent que dans quelques scènes, ne seront jamais inquiétés. Même leurs motivations, pourtant à la base du récit, ne seront jamais clairement définies. Et ne parlons pas des seconds rôles - le flic, le photographe - c'est pire.

Ajoutons à cela que Blow Out est en définitive peu représentatif de l'oeuvre de son réalisateur - un seul split-screen au début, une seule scène un peu voyeuriste, un seul plan réellement idiot, impossible de me souvenir s'il y a oui ou non une paire de nichons à l'air... Dans le doute on va dire qu'il n'y en a pas - j'en viens donc à me demander pourquoi j'aime bien ce flim. Madeleine de Proust ? Peut-être.

vendredi 10 mars 2017

Kong: Skull Island

de Jordan Vogt-Roberts avec Loki, Hey Zeus, Nicky...non... Camembert... non... Brie Larson, John C. Reilley, John Goodman...

Une île qu'on n'a jamais explorée, des scientifiques qui cherchent, un colonel qui en a gros, un singe géant, et des autres monst'...

Les gros monstres qui se foutent sur la tronche, même sans casser des immeubles, j'adore. Un militaire vénère et psychorigide, ça peut le faire. C'est produit par ceux là qui ont fait Pacific Rim, super... Mais les mêmes ont aussi fait Godzilla, aie, aie, aie.

La mise en place est sympathique et... c'est tout. Encore une fois c'est le syndrome Moins de Scénar, plus de FX qui frappe. Enfin... plus de FX, oui, mais seulement durant les 25 à 30 minutes de baston, le reste, soit sur plus d'une heure de flim, on s'emmerde ferme. Ca fait long.

Prenez les deux premiers King Kong de 1933 et 1976 (et, par charité chrétienne, oublions celui de Peter Jackson), retirez toutes les sous-intrigues, ne gardez que la partie sur l’île, imaginez des scènes qui s’enchaînent sans que personne ne se tracasse de la continuité ni même de la cohérence (la gonzesse n'entend vraiment pas Kong arriver à 3 m d'elle ? Sérieusement ?), oubliez toute caractérisation des personnages (trop nombreux en plus)... Voilà, vous commencez à entrevoir ce qu'est ce flim.

Alors, certes, il y a Kong qui se marave avec de gros lézards à deux pattes (pourquoi que deux ? Aucune idée, d'autant plus que le calamar géant, lui, il aura au moins 12 tentacules, et que les 6 hélicos sur les ponts du bateau, une fois en vol, ils sont 15. Moi je dis, moins de tentacules, moins d'hélicos et plus de pattes !) mais vu que toutes ces grosses bastons sont dans la bande annonce... A quoi bon aller au cinoche pour assister à la débâcle ? Juste pour le plaisir de claquer 10 balles ?

Les bons Kong, font les bons amis.

vendredi 3 mars 2017

xXx - Return of Xander Cage

de D.J. Caruso - non Caruso n'est pas devenu dj dans une seconde vie - avec Vin "Faut que je fasse keek chose car j'ai enchaîné les merdes insondables et je ne compte pas les Fast & Furious car ils sont hors catégorie" Diesel, Tony "Qu'est ce que je fous dans cette galère alors je me teins en blond platine pour rester discrète" Colette, Ruby "Je suis mieux dans John Wick 2" Rose, Samuel L. Jackson et plein d'asiats, on sent que Hollywood a envie de faire du chiffre en Asie.

On le croyait mort, mais non, il est toujours vivant, c'est dingue. Je parle de Xander Cage évidement. Il va reprendre du service car des affreux tuent des gens - dont Gibbons - en leur faisant tomber des satellites dessus... Je ne blague pas.

Ok, il y a des scènes d'action... Mais je me suis ennuyé ferme. Le scénarios est truffé de rebondissements et tous (Tous ? Tous !) sont prévisibles une heure à l'avance. Il y a bien un caméo sympathique vers la fin, mais en réalité ce n'est qu'une demi surprise.

Je me demande si le problème de xXx ce n'est pas Vin Diesel... Le 2 y a pas Diesel dedans, et c'est le meilleur des trois, largement. C'est aussi le seul à avoir un humour second degré généralisé... Vin, lui, il est au premier degré ou à un degré qui m'échappe totalement... Avec un manteau avec col en fourrure. Ca me fatigue.

vendredi 24 février 2017

John Wick 2

de Chad Stahelski avec Keanu, Ian McShane, Ruby Rose, Common - un gars plutôt rare au cinéma, Laurence Fishburne, un chef de méchant sans charisme que je ne vais même pas citer son nom, na... Peter Stormare et Franco Nero !

John va apprendre que même si c'est à son corp défendant, on ne reprend pas du service sans que cela ait certaines conséquences. Comme en plus le méchant va casser sa zoulie maison, ça va encore une fois chier dans le ventilo pour les malfrats.

Le 1 était une excellent surprise. Tourné pour une bouchée de pain - au sens hollywoodien de la bouchée de pain; $20M - il s'avérait plus rythmé, mieux filmé et plus réjouissant que 90% des autres flims d'action pourtant dotés d'un budget 5 à 10 fois plus important. Ayant (proportionnellement) cartonné au cinéma, un deux devait se mettre en place, avec un peu plus de thune.

Je dois bien avouer que les cinq premières minutes du long pré-générique m'ont fait un peu peur. Sorte de résumé second degré du un (mais ça on peut ne pas le comprendre tout de suite), il donne un peu l'impression que la mayonnaise ne va pas monter, que le scénar va jouer la facilité crasse... Et en fait non, car l'arc narratif ne survivra pas au delà des 10 premières minutes (comme autant de bad guys), concluant un trou scénaristique du 1, créant un fil rouge pour le 3, inévitable.

La mise en place après le générique fout également les jetons. Faut dire que le méchant n'est pas à la hauteur de Viggo Tarasov... Bref, les 20 premières minutes sont bancales, ne laissent augurer rien de bon. Et là, miracle, au détour d'une réplique, le point d'inflexion. John Wick is back !

Les cent minutes qui restent sont comme le un, en mieux: plus d'action, plus de coups qui font mal, plus de henchmen mourant plus salement - on frise le gore - tout en rajoutant une couche à la mythologie - les secrétaires toutes fringuées pareil, avec le même tatouage, tapant sur des C64 en tête. 

Les esprits chagrins diront que l'effet de surprise ne fonctionne plus - c'est vrai - que le scénar est très très mince, que c'est bêtement violent, et que décidément, tous ces hommes de main sont vraiment idiots... Certes... C'est pour ça que j'aime bien John Wick !

lundi 4 avril 2016

10 Cloverfield Lane

de Dan Trachtenberg (cherchez pas c'est son premier flim) avec John Goodman, Mary Elizabeth Winstead, Bradley Cooper (que la voix, 3 phrases)...

Michelle part précipitamment de chez elle et va avoir un accident de voiture. Elle est secourue par Howard. Certains indices vont faire comprendre à Michelle que Howard n'est peut être pas exactement un bon samaritain... Par exemple, la chaîne qui la retient au mur de la cave. Howard la rassure, tout ça c'est pour son bien car dehors...

Flim de genre extrêmement sympathique et efficace qui réussit l'exploit de ne pas être ennuyeux une seule seconde malgré son décor unique et le nombre réduit de protagonistes. Autre réussite à son actif: un nombre incroyable de scènes au suspens quasi insoutenable distillées tout le long de la durée du métrage (1h45).

Alors certes, le scénario se disperse un peu, certains pourraient même dire qu'il s'égare complètement... Peut-être... Je ne sais pas. En l'état ça me plait bien et dans tout les cas, cet égarement ne suffit pas à gâcher le reste du flim. Bref, il faut le voir.

mardi 3 novembre 2015

Lolo

de Julie Delpy, basé sur un scénario de Julie Delpy, co-produit par entre autres Julie Delpy, avec Julie Delpy, Danny Boon, Karin Viard, Vincent Lacoste et sans Edward James Olmos.

Eloi ne ne supporte pas le nouveau petit ami - un plouc de province - de sa maman - parisienne branchée du milieu de la mode. Il va donc tout faire pour l'évincer (le petit ami, pas sa mère).

Je m'attendais à une variation sur le même thème que Tanguy et en fait non. Certes il y a des points communs, mais Tanguy restait une comédie - en définitive plus subtile et fine que ce flim. Lolo pencherait plutôt du coté War of The Roses de Dany DeVito avec Michael Douglas et Kathleen Turner. 

Au début on trouve ça comique et l'histoire avançant, c'est de moins en moins drôle et ça fini par foutre un certain malaise. Tout le mérite en revient à Vincent Lacoste qui tient parfaitement son rôle de pervers narcissique sociopathe auquel on a juste envie de foutre des grandes claques... Sauf que ça n'arrive jamais... Ou pas assez fort !

Bref, je suis sorti de la salle énervé et pas du tout détendu. Dommage pour une comédie.