lundi 26 mai 2014

Non-Stop

de Jaume Collet-Serra avec Liam Neeson, Julianne Moore... et des autres gens, beaucoup car ils sont 150 dans cet avion, sans compter le personnel naviguant.

Un Air Marshal - c'est un flic incognito dans un avion, et même si on dit "marshal", il vient sans son cheval - qui est fatalement un peu alcolo, un peu traumatisé, un peu dépressif mais gentil, reçoit des menaces durant le vol: c'est $150 myons, ou une personne meurt toutes les 20 minutes.

Plus qu'un flim d'action, il s'agit plutôt d'un bon suspens mené très intelligemment par des scénaristes roublards. Scénaristes qui relèvent brillamment le défi de situer 99% de leur histoire dans un avion, sans trop de répétitions ni de longueurs. Il y a bien l'une ou l'autre faiblesse - le personnage de Julian Moore réussit le double exploit d'être inutile et inachevé -mais on ne s'ennuie pas une seconde.

Cerise sur le gâteau, il y a quelques scène de baston très bien foutues. Ainsi, la première dans les chiottes de l'avion... on a du mal à comprendre où ils ont mis la caméra ;)

C'est B, c'est avec Liam. Youpie !

jeudi 8 mai 2014

Robocop (2014)

de José Padiha avec Joel Kinnaman, Gary Oldman, Michael Keaton, Jackie Earle Haley (LE Rorschach), Samuel L. Jackson...

L'OCP veut convaincre les américains qu'utiliser des robots est LA solution aux problèmes de criminalité, sauf que les ricains, ils ne veulent pas qu'une machine puisse décider seule de tuer du bonhomme, il faut que ce soit un humain qu'il le fasse.

Comme c'est devenu l'habitude à Hollywood, on reprend un classique, on modernise les effets spéciaux, on simplifie l'intrigue, on coupe dans les sous-intrigues et on édulcore tout: violence, propos, sexe, drogue et rock'n roll. Terminé les scènes avec de la coke et les putes, fini de voir des impacts de balles qui font très mal... Bonjour les gunfights contre des robots - un exercice - et le démasticage d'humains vu en infra-rouge (on ne voit donc rien). On relègue même au second plan ce qui était le moteur principal de l'histoire originelle, à savoir la vengeance de Murphy envers ses bourreaux - ici de vulgaires poseurs de bombe - et on expédie tout ça en deux scènes même pas réjouissantes. Par contre on nous ajoute le personnage de Samuel L. Jackson... Qui évoque peut-être quelque chose aux Américain mais à moi, que dalle. On ajoute aussi, une bonne scène de propagande avec plein de méchants arabes barbus refusant la paix apportée par les troupes des Défenseurs du Monde Libre... Et on fini d'enfoncer le clou avec le femme et le fils de Murphy, car bon, ce pauvre robot, on ne peut quand même l'abandonner, ce serait trop cruel. Ouais, ouais....

Non, ce qui enfonce vraiment le clou, c'est la suppression des Directives au profit de bracelets à la con. Une scène au début, une scène à la fin... et de toute façon, ils sont inutiles... Ah bravo !

Je dois quand même avouer qu'une chose m'a surpris au niveau de la forme, et a même réussi à me mettre très mal à l'aise: la scène du démontage. Je n'ai d'ailleurs pas bien compris ce que ça venait faire au milieu de tout ça tant elle est en décalage complet avec le reste du flim. Une scène, 2h de film, à vous de voir si ça vaut la peine...

Donc, voilà, je ressors mon vieux 45 tours: c'était mieux avant. Vive le flim de Verhoeven. Celui-ci, zou à la poubelle.

(Merci à Kritzzz pour son tag, très à propos)

Version 1987 - en vrai, l'acteur était incapable de monter dans la voiture à cause du costume.

mardi 6 mai 2014

I, Frankenstein

de Stuart "avant je faisais des scénarios, ceci est mon second flim" Beattie avec Aaron Eckhart, Bill Nighy et plein d'autres qui avaient certainement des montagnes de factures à payer.

Les démons de la 666 ème armée des Enfers se maravent la tronche depuis des siècles avec les Gargouilles, dernier rempart des Forces du Bien. Depuis presque deux siècles, les démons cherchent à mettre la main sur le monstre créé par Frankenstein. En effet quoi de plus intéressant qu'un être vivant, sans âme ?

L'aspect totalement nawakesque de l'entreprise pourrait nous faire croire à un flim décontracté façon Van Helsing de Stephen Sommers (qui n'était déjà pas une merveille exempte de défaut, hein, ne me faites pas dire...). Hélas on est très loin du compte, l'aspect extrêmement sérieux du bidule y est certainement pour quelque chose. J'ai d'ailleurs du mal à comprendre comment on peut à la fois pondre un scénario pareil et vouloir le faire sérieusement. Alors du coup, toutes les invraisemblances, incohérences et autres trous dans le scénar finissent par agacer plutôt qu'amuser.

Il y a quand même une bonne nouvelle: ça ne dure que 1h30.

jeudi 10 avril 2014

Snowpiercer

de Joon-ho Bong avec Chris Evans, Tilda Swinton, Jamie Bell, John Hurt, Ed Harris...

En voulant régler les problèmes du réchauffement climatique, tout ce que les scientifiques ont réussi à faire, c'est de déclencher une nouvelle ère glaciaire. Les derniers survivants de l'humanité sont réfugiés dans un énorme train qui ne s'arrête jamais.

Tiré d'une bd débutée dans les années 80, le flim est bien entendu une allégorie sur la société humaine, le rapport entre les classes sociales, tout ça sur un fond post-apo très classique. Le problème c'est que vouloir résumer plus de 15 ans de bd en 2h, c'est impossible.

Oui il y a de l'action, on ne s'emmerde pas vraiment... mais même en acceptant le coté symbolique de l'histoire, difficile de ne pas tiquer sur l'incohérence de certains points: le train qu'on nous dit énorme ne parait constitué que d'une vingtaine de wagons, il ne semble pas y avoir de quoi maintenir en vie plusieurs milliers de personnes (ni même la place pour les héberger), et personne n'est là pour défendre le conducteur ou les nantis, passé un certain point, vraiment ? Autre point délicat: un des deux nœuds de l'histoire. Il révulsait peut-être en 1985, mais maintenant, c'est bêtement l'actualité ou presque. Du coup on se dit "Tout ça pour ça ma bonne dame ?".

L'adaptation de la bd aurait probablement mérité d'être étalée sur plusieurs heures, histoire de prendre le temps de construire un univers si ce n'est plus crédible, au moins plus cohérent avec son postulat de base. Prendre son temps aurait également permis de mettre en évidence le gigantisme du convoi, la difficulté qu'il y a à remonter en tête du train... Là, on a l'impression de voir un best-of de la bd: le wagon de queue, l'école, la cuisine, la loco... 

Bien fait, mais il aurait fallu un omnibus plutôt qu'un express.

Le p'tit train s'en va dans la montagne, le p'tit train s'en va de bon matin

mardi 1 avril 2014

Hunger Games: Catching Fire

de Francis Lawrence avec tous ceux présents dans le un, sauf les ceux qui sont morts.

Après leur magnifique victoire dans le flim précédant, Katniss et Peeta entament une tournée promo.

Autant le 1 m'avait copieusement cassé les bonbons avec son scénario sans queue ni tête bourré jusque là d’invraisemblances faisant presque - faut quand même pas trop déconner: presque - passer le scénar de Prométhéus pour un monument de cohérence, ses scènes de baston mollassonnes, sa romance à deux balles même si elle nous laissait penser que des scènes de triolisme étaient une chose envisageable sur le long terme, son design à vômir, ses acteurs aussi expressifs qu'un Steven Seagal botoxé, ses frilosités narratives n'osant pas assumer son message politique au delà de l'ébauche, bref le 1 quoi... Autant celui ci m'a réjouit, amusé, passionné durant ses quasi 2h30.

Oui, 2h30 de pur bonheur visuel - comme quoi il en fallait pas grand chose pour transformer la bouse en or, de trouvailles scénaristiques à la fois géniales, inventives, risquées, magnifiquement mises en images par un réalisateur inspiré sachant filmer des acteurs ayant trouvé le ton juste et qui insufflent un coté épique totalement inattendu dans ce genre de production destinée à la masse bêlante et nachophage ne sachant pas comment mettre son smartphone sur mute durant la projection...

Et que dire du cliffhanger final avec ce plan serré sur une actrice convaincue qui fait passer tant de rage, de tristesse et de détermination, tout ça dans un seul regard... Oui que dire ? Et bien que tout ça c'est de la merde. C'est encore plus chiant, idiot et mal branlé que le premier. Oui, c'est possible. Et c'est bien là le seul réel exploit de cette purge: faire pire que le précédant.

Il suffira d'une étincelle, D'un mot d'amour pour, Allumer le feu !

mardi 25 mars 2014

Knights of Badassdom

de Joe Lynch avec Peter Dinklage, Sean Cook, Ryan Kwanten...

Lors d'un live, un magicien va invoquer involontairement une vraie succube. A table !

Ce flim est resté longtemps rangé sur une étagère avant d'être enfin diffusé. Après l'avoir vu, je me demande s'il n'aurait pas du y rester sur l'étagère.

Ok, ça démarre pas mal : la mise en place des personnages est efficace, il y a de l'humour bien geek, on se moque un peu des amateurs de live (ce qui n'est pas difficile), mais la première demi-heure passée, tout ça tourne rapidement en rond,  et de sérieux problèmes de rythmes apparaissent.

Il est probable que le (re)montage du film y soit pour quelque chose car il est assez évident que des scènes bien gores et l'un ou l'autre plans nichons ont été coupés, mais même du coté de l'histoire, ce n'est vraiment pas terrible. La moitié du flim se limitant à des rencontres fortuites et mortelles entre la succube et ses victimes, pendant que les héros courent à un peu partout dans les bois sans que l'on sache trop pourquoi. Vu que ce n'est ni gore, ni sexy... c'est chiant.

Le monstre final et le dénouement finissent d'enfoncer le clou. Je ne sais pas ce qui est le plus ridicule: la bête en latex ou la formule magique... mais punaise, que c'est mauvais.

Cela aurait pu être une sorte d'Evil Dead 2 moderne - à la fois gore, fun et sexy- c'est juste un navet sans intérêt.

dimanche 2 mars 2014

Odd Thomas

de Stephen Sommers avec Anton Yelchin, Addisson Timlin, Leonor Varela, encore plein d'autres que je ne connais pas et... Willem Dafoe !

Thomas voit les morts, mais pas seulement. Il sent que quelque chose de terrible va arriver dans son bled tranquille. Il ne se trompe pas.

Après être passé de séries B ultra décontractées sans trop de tune - Deep Rising, The Mummy - mais qui ont engrangé des montagnes de flouse, à des séries B  moins décontractées mais bourrées de fric - Van Helsing, G.I. Joe (le un, un chef-d’œuvre)  qui, en gros, ont également amassé des brouettes de biftons, ce bon Stephen est de retour avec une production nettement plus modeste.

Plein de trucs dans ce film m'ont fait penser à Frighteners: le personnage principal et son pouvoir évidemment, mais également le look des spectateurs ainsi que l'ambiance générale du flim. Ceci dit, ce n'est jamais du plagia, ni  un hommage appuyé, juste de plaisantes similitudes.

En 100 minutes, on a droit à une bonne histoire, avec une bonne tension qui monte crescendo et bien entendu quelques scènes légèrement gores - Sommers adore ça, on le sait depuis longtemps. Pas le flim du siècle mais de quoi passer une bonne soirée.