jeudi 21 février 2013

Jack Reacher

de Christopher McQuarrie avec Scientologue Man, Rosamund Pike, Richard Jenkins, Werner Herzog (oui le réalisateur, pas un homonyme)...

Un ancien soldat ayant servi en Irak abat cinq personnes de sang froid, sans raison apparente. Il signera ses aveux sans broncher et sans desserrer les dents. Il se contentera de réclamer la présence de Jack Reacher, un ex-policier militaire... Problème, personne ne sait qui il est, ni où il est. (nous on le sait, c'est Tom).

J'ai passé un bon moment, même si ce n'est pas d'une originalité folle, simplement car pour une fois on ne nous balance pas un complot international impliquant 500 personnes en guise d'explication. Certes il y a un complot, mais il reste à taille humaine. Paradoxalement, on pourrait se dire "Quoi, c'est tout ?" tellement on est habitué au fait que la vie du président des USA ou l'avenir de la planète soient mis en jeu.

Y a quand même un souci... Entre le Grand Méchant qu'on voit jamais mais qui tire les ficelles dans l'ombre et le héros qui ne se trompe jamais et devine toujours tout, on a un peu l'impression de se faire balader par le scénariste. C'est un peu une constante chez McQuarrie, mais là c'est nettement plus visible que d'habitude.

Sans être indispensable, ça permettra de passer une bonne soirée.

mardi 19 février 2013

Die Hard: A Good Day to Die Hard

de John Moore avec Bruce Willis, Jai Courtney, Sebastien Koch, Boris, Igor, Irina...

John il est faché avec son fiston qui est en taule en Russie alors il va aller là bas pour l'aider mais en fait il travaille pour la CIA et doit ex-filtrer un type qui en sait long sur un autre type pas très net mais John il sait pas tout ça. Sacré John.

Soyons clair d'entrée, c'est un très mauvais Die Hard. Genre, si on doit le coter en tant que Die Hard, c'est une vraie honte, un massacre, de la merde. Déjà que le 4 ne volait pas bien haut, celui-ci, c'est carrément Voyage au centre de Terre.

Mais bon, on a claqué pas loin de 10 eur pour le voir, on va faire 60 bornes aller-retour car M. le Collègue il aime pas le Kinepolis BXL... Du coup on va à Imagibraine (si, si... c'est un concept (et là je sais que mon Collègue va me prendre la tête avec ce paragraphe)), donc bon, on va faire tout son possible pour passer un bon moment.

Si l'on fait fi de l'indigence du scénar qui accumule les nawakeries par palettes entières (aucun embryon d'enquête ou de mystère, tout tombe tout cuit devant les gun de John. Tchernobyl semble à deux heures de voiture de Moscou...), la sous utilisation absolue de 90% du casting (contenant pourtant quelques bonnes tronches de vilains, probablement le seul point Die Hard de ce flim), du fait que les meilleurs scènes et dialogues sont dans les bandes annonce et pas dans flim.... Bin ça passe. Il y a des scènes d'action trépidantes - même si certaines sont réalisées avec les pieds - et on ne s'ennuie pas vraiment. Il y a même des passages (involontairement) comiques.

En résumé: c'est une série b, avec une vedette et plein de tune. Ca ne vaut clairement pas la place de cinéma ni les km parcourus. Chez soi, bien au chaud, dans quelques mois, c'est largement suffisant.

Bin non, ce n'est pas dans flim, le plan est coupé bien avant d'en arriver là. La lose.
En bonus, voici un truc datant de 2000, le scénar d'un hypothétique Die Hard avec Britney Spears dans le rôle de Lucy Mcclane (oui, ce fut réellement envisagé). Si un jour un flim sort avec ce scénar, je pourrai prouver que c'est de moi ^^

Scénar de Die Hard X:
Madame McClane est morte en bouffant du tofu mal préparé.  John n'a plus vu sa fille depuis 8 ans.
Ils partent en vacances aux Caraïbes pour se retrouver. Elle est super gaulée, est championne de tir et ceinture noire de Kempo (c'est Steven Seagal qui lui à appris, flashback à l'appui (Ecoute petite
 scarabée...
)). Un seul point noir, il est fan de Christina Aguiléra et elle ressemble à Britney Spears (ça pourrait être pire, elle pourrait ressembler à David Bowie (et lui à Roger Vadim)). enfin bon, on va pas chipoter.

Son rêve : faire de la chanson. Papa ne veut pas, le monde du spektak c'est que des partouzeurs et des drogués. Conflit père / fille, 2 minutes, 1 scène, 59 plans.

Le jet-lag les fatigue. Il fait le point avec ses orteils, elle prend un  douche (15 minutes, 1 scène, loooooooooong plan séquence (on pourra voir les répétitions sur le deuxième BR de l'édition SE collectorZ prévue pour Noël)).

John continue sa dispute avec sa fille (15 plans, 30 sec), elle part prendre un verre au bar et se fait consoler par un gentil garçon, technicien de surface dans l'hôtel où ils séjournent. Lui aussi veut devenir artiste. Il profite du peu de clients et du départ du barman, se met au piano et joue une balade langoureuse, il chante, ils chantent, c'est bö (15 minutes)

Pas de chance pour eux, des méchants terroriss s'emparent de l'hôtel car il va s'y tenir un colloque en informatique ou Bill sera présent afin de montrer les premiers modèles de XBox 2 (2 minutes). Ayant vu Die 1, 2 et 3 en DVD (SE KollectorZ deux DVD), ils kidnappent la fille, tuent le jeune mec (plan au ralenti:  corps rejeté en arrière, balle dans sa tiesse). Il tombe, elle crie, ils frappent, ils sont méchants, c'est kler.

McClaine voit tout ça de la piscine mais il ne peut intervenir, il est du mauvais coté de la vitre pare-balle qui sépare le bar de la piscine. Scène déchirante de séparation. Ils pleurent, ils crient, c'est bö. Les terro lui disent : tu restes calme où on la tue et puis on lui fait sa fête.

Monumentale erreur !

John les tue tous, sauf le lieutenant du méchant qui va se faire dézinguer par Lucy McClane, qui depuis deux heures qu'elle est attachée a eu le temps de compter un à un tous les os qu'elle allait lui plier en deux. Il meurt donc avec deux balles dans les genoux, un bras cassé (Bravo petit scarabée), un triple coup de pied retourné dans sa salle gueule de lieutenant de méchant terroriste de merth, empalé sur un parasol foudroyé par un éclair dans la nuit durant une tempête tropicale.

Ils tombent dans les bras l'un de l'autre, il pleure, elle pleure, c'est bô. John lui présente la réceptionniste qu'il a croisée et l'avait aidé à passer un fax au journaliste Dwayne Robinson afin qu'il lui file des info sur les terro.

Elle devient chanteuse et fait un triomphe avec la jolie chanson de l'homme de ménage.

Générique.

Fin.

lundi 11 février 2013

Hansel & Gretel: Witch Hunters

de Tommy Wirkola avec Jerremy Renner, Gemma Arterton, Famke Janssen, Peter Stormare...

Un peu par la force des choses, Hansel et Gretel sont devenus des pros de la chasse aux sorcières.

Le réal semble apprécier les principes foutrak. Après un flim de zombies nazis dans la neige - Dead Snow - voici donc un spin-off à l'histoire des frères Grimm. Complètement improbable, définitivement nawakeske et sans être globalement déplaisant, totalement dispensable.

Il existe des flims nawak mais réjouissants: Deep Rising, La Momie, Van Helsing... En quoi sont-ils meilleurs que celui -ci ? D'une part car ils ne négligent pas leurs personnages, même les secondaires. Et d'autre part, ménagent (au moins un) climax énoooooorme. Ici, la faute au scénario bâclé, hormis les deux personnages principaux, tous les autres sont abaissés au simple niveau de figurant et la fin semble avoir été expédiée à la va vite. Au passage, le scénar nous balance même des sous intrigues qui ne seront pas résolues mais appuie énormément sur certains points (pour être sûr qu'on a bien tous tout compris, c'est vraiment trop, trop gentil). Ca manque cruellement d'un bon script-doctor.

Bref, sans être catastrophique, ça laisse un méchant goût de trop peu à la limite du "mais on se foutrait pas un peu de moi là ?" donc autant garder son pognon pour aller voir autre chose.

Je souhaite de bonnes nuits au gamin de 9  ans assis devant moi...

mercredi 6 février 2013

Alex Cross

de Rob "J'ai pourtant déjà fait des trucs sympas, mais là, non" Cohen avec... je ne sais pas je m'en fous, je veux les oublier, tous, c'est trop horrible...

Comme résumer ce foutoir... Un tueur qu'on nous présente comme un assassin professionnel mais qui tient plus du tueur zinzin, va partir dans une vendetta personnelle contre les flics qui font tout ce qu'ils peuvent pour l'empêcher de réaliser ses contrats.

A part Matthew "Jack de Lost" Fox qui est relativement impressionnant dans son rôle, tous les autres sont à ce point mauvais que ça donne une idée de la profondeur des fosses abyssales - il faut bien évaluer la portée de cette phrase: le meilleur acteur dans ce flim c'est Matthew Fox... Oui, ça fait très peur.

L'acteur qui incarne essaye d'incarner Alex Cross est à ce point magnifique qu'on le voit parfaitement en tant que doublure de Jo-Wilfried Songa pour une pub Kinder Bueno. On a même droit à Jean Reno dans 2 scènes... Punaise non. Je sais qu'il est sympathique, qu'il a une bonne tête... mais ça ne va pas du tout. Il n'y a pas un acteur jouant ne serait-ce que passablement. C'est à la limite du risible.

Il ne faut pas non plus espérer que le scénario va sauver les meubles. Là non plus, c'est foutu. Indigent, sans queue ni tête - Oh ma femme enceinte est morte, je pleure une scène mais après ça va. Oh ma collègue flic que j'aimais depuis deux mois est morte, je m'en fous - usant de ficelles énooooooooooormes - ha ha, vous n'aviez pas votre grosse bague rouge !!

J'ai l'impression que le but de cette entreprise - à part faire du fric - était de faire une relance en forme de reboot de la série initiée par des flims avec Morgan Freeman (Le masque de l'araignée et Le collectionneur). C'est complètement raté.

lundi 4 février 2013

Flight

De Robert Zemeckis avec Denzel Washington, Don Cheadle, Bruce Greenwood, John « j'ai deux scènes mais je suis impérial » Goodman...

Whip Whitaker va empêcher son avion de se crasher comme une bouse et ainsi sauver la quasi-totalité des gens à bord. Petit problème : il est bourré à la vodka et a de la coke plein le pif.

La première demi-heure est fantastique. Ce bon Robert nous avait déjà réalisé un crash d’avion monumental dans Cast Away, ici c’est au moins aussi bien. Le reste du film… Comment dire… C’est du bel ouvrage, on ne peut pas dire que l’on s’ennuie, mais tout est cousu de fil blanc. Il n’y a rien de surprenant, les (tentatives) de coup de théâtre sont téléphonées à mort, les scènes convenues s'enchaînent comme les prestations des imposés en patinage artistique... Et bien entendu le héros-méchant trouve le chemin de la rédemption et du pardon de ses proches. Youpie !

Il y a quand même un message dans le fond que j’ai du mal à piger. Le héros  est un type bourré 24/7, cocaïnomane à ses heures… Alors oui tout le monde est très fâché dans son entourage mais c'est sans que l’on sache vraiment pourquoi. En fait, lui,  il vit ça plutôt bien. Après tout, il a sauvé plein de gens en étant chargé à mort, se tape des gonzesses sans problème, l'argent ne semble pas manquer… Le sommet, c’est la seconde scène avec John Goodman :  on y apprend que le meilleur remède contre la gueule de bois, ce sont des rails de coke... Très étonnant message dans un flim montrant la rédemption d’un drogué alcolo. Clairement on n’est pas dans Requiem for a Dream...